23.190 élèves sont inscrits dans les 152 établissements d'enseignement privés agréés à travers le territoire national, dont 94 à Alger. Un chiffre croissant, traduisant l'encouragement des pouvoirs publics à l'égard de toute initiative individuelle, visant l'éducation des enfants et l'amélioration de notre institution éducative. C'est le message qu'a voulu transmettre aux responsables et directeurs d'écoles privées, le ministre de l'éducation nationale, M. Benbouzid, lors de leur rendez-vous annuel tenu, jeudi dernier à l'Institut de formation et de perfectionnement des maîtres (ex-ITE) de Ben Aknoun. «Bien qu'elles soient récentes, les écoles privées ont droit aux mêmes traitements que nous consacrons à l'école publique. Nous leur accordons un intérêt capital». C'est par ces propos que le ministre a affiché la volonté de son département à faire de ces établissements partie prenante dans la composante de l'école algérienne, d'autant plus que les résultats obtenus dans les examens de fin d'année s'avèrent appréciables par rapport à ceux enregistrés par le passé. Ils sont actuellement en nette évolution. Tout en saluant les chefs d'établissement œuvrant pour un meilleur rendement pédagogique, le ministre a rappelé que le taux de réussite à l'examen d'admission au collège a atteint les 92%, 38,04 % au BEM et 38,65% au Bac. Des taux records, mais qui demeurent encore en deçà des aspirations des responsables du secteur. «On attend beaucoup de vous. Et nous savons aussi que pour bon nombre d'établissements, les moyens matériels font encore défaut», a regretté le ministre. Se disant flexible et surtout compréhensif, le ministre reconnaît avoir toléré certaines situations. «Pas moins de 90% des écoles ouvertes aux élèves ne sont pas conformes — sur le plan physique — aux normes contenues dans le cahier des charges» a déploré le ministre, affirmant n'avoir pris aucune mesure à leur encontre du moment qu'il y a conformité aux clauses portant obligation d'enseigner en langue arabe et dispenser le même programme que l'école publique. Selon M. Benbouzid, peu importe le disfonctionnement d'ordre matériel, l'essentiel est que les élèves inscrits dans les écoles privées acquièrent les mêmes connaissances que les autres et ce quelles que soient les méthodes de travail. Le ministre insiste sur l'importance de l'enseignement de la langue arabe et en langue arabe. Il s'est par ailleurs engagé à mettre à la disposition de ces écoles, tous les quotas nécessaires en manuels scolaires. De même pour les UDS, en prévision de la mise en œuvre du plan d'action, établie par les départements de l'éducation et de la santé, pour la lutte contre la grippe porcine. Le ministre a, par la même occasion, appelé les chefs d'établissements privés à déployer plus d'efforts pour la prise en charge d'enfants en âge d'inscription dans le préscolaire, à l'effet de contenir les flux, sachant que les écoles primaires relevant du secteur public ne sont pas en mesure de le faire, compte tenu du manque flagrant de places pédagogiques. «Je vous ouvrirai, en contre-partie, les portes de la formation, pour tous ceux qui désirent améliorer leur niveau », a-t-il précisé.