Une situation qui obligera les responsables de la petite balle algérienne à faire des championnats d'Afrique de 2016 une étape intermédiaire. N'effectuant aucun stage depuis le dernier championnat du monde, la sélection nationale masculine, championne d'Afrique, ne sera prête que pour l'objectif d'une 3e place qualificative pour le prochain mondial. Pourtant, on aurait pu éviter cela si la question du sélectionneur avait été tranchée dès la fin du mois sacré. Une période durant laquelle était prévue la nomination du duo Bouchekriou-Boudrali. Mais, la temporisation du président de la Fédération algérienne, Saïd Bouamra, a poussé l'ex-coach du Bahreïn à déclarer qu'il ne sera pas le prochain sélectionneur. « Je n'ai pas de baguette magique pour rattraper un retard de plus de deux mois de préparation. L'équipe doit subir une thérapie générale et l'injection de sang neuf dans plusieurs postes. Cela est un passage obligé, après une participation médiocre durant le dernier mondial », avait déclaré Bouchekriou en marge du match gala entre anciens handballeurs. Les objectifs à revoir Ils ont servi le handball et ont gagné le respect et l'estime de ceux qu'ils ont formés. Parmi ces gloires, Mohamed Sghir Djoudi. Détenteur des meilleures performances chez les filles, à savoir une finale perdue de championnat d'Afrique en 1996 au Bénin face à la Côte d'Ivoire et une médaille d'or lors des Jeux africains en 1978 en Algérie, il nous a fait part de sa consternation par rapport au retard dans la nomination de coaches pour les équipes nationales. « Celui qui acceptera d'être sélectionneur est un aventurier. Il faut être un magicien pour préparer une équipe nationale à conserver son titre. Si nous avons gagné la coupe d'Afrique en 2014 devant nos supporters, il faudra s'attendre à un contexte défavorable en Egypte en 2016. Les Egyptiens et les Tunisiens n'ont pas perdu de temps. Ils ont déjà participer à des tournois internationaux et entamé une phase avancée de leur préparation », estime-t-il. Vivant la période faste de la petite balle algérienne, Djoudi a souhaité qu'il y ait une relance du handball dans les milieux scolaire et universitaire. « C'est la seule solution pour avoir une relève durant des années. Réactiver les jeunes sélections est une bonne chose. Mais, la formation dans les établissements nous a permis d'avoir des joueurs talentueux à la pelle depuis les années 70 et les années 80 durant lesquelles nous avons vécu la décennie d'or ». Pour sa part, l'ancien gardien de l'équipe nationale et du Nadit Alger, Hachemi, a indiqué que le retard accusé dans la préparation du sept national masculin va se répercuter négativement sur sa prestation durant les prochains championnats d'Afrique. « L'entraîneur qui sera nommé fera une course contre la montre pour préparer un groupe de commandos. Il faudra trouver les joueurs qui seront prêts à préparer des championnats d'Afrique, prévus en Egypte, en trois mois. Nous l'avons déjà fait. Ceci dit, la compétition a eu lieu à Harcha et devant notre public. J'ajoute que l'Egypte et la Tunisie travaillent depuis le mondial 2015 dans la continuité, alors que nous n'avons fait aucun stage jusqu'à présent. » Interrogé sur la probable nomination d'un coach étranger, le malheureux finaliste du championnat d'Afrique de 1976 à Alger dira que « ce n'est pas la meilleure solution », ajoutant que « la qualification au mondial 2017 est le seul objectif à la portée des Verts. » « Conserver le titre en Egypte est une mission impossible. Nous devons penser à composter le 3e ticket qualificatif pour le championnat du monde 2017 », souligne-t-il. Bouchekriou donne son accord de principe Tenant une réunion dernièrement avec le président de la FAHB, Saïd Bouamra, et les membres du bureau fédéral, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, s'est dit prêt à contribuer à la remise sur les rails des sélections nationales. Promesse tenue, puisque le ministre a reçu jeudi Bouchekriou et a tenté de le convaincre de reprendre du service en équipe nationale messieurs. L'ex-coach du Bahrein a donné son accord de principe et les derniers détails seront réglés dans les prochains jours avec le président de la FAHB Said Bouamra. En somme, le retard a trop duré et le compte à rebours pour les championnats d'Afrique a commencé depuis des mois.