Pour le secrétaire général de la chambre d'agriculture de la wilaya de Tipasa, Hamid Bernaoui, la campagne agricole 2014-2015 qui s'achèvera au terme de ce mois, a été très positive dans l'ensemble. Certaines filières, à l'instar de la céréaliculture, de la tomate, les agrumes et la poire ont connu des taux de production record. « Malgré les aléas climatiques, la production céréalière a été de 620.000 quintaux avec un rendement variant entre 30 et 40 q à l'hectare », annonce le responsable en question. À titre comparatif, la campagne moisson-battage de 2014 s'est soldée par une production avoisinant les 500.000 q. Autrement dit, moins de 120.000 q que celle de cette saison. Le secret de cette performance ne peut pas uniquement s'expliquer par le rendement à l'hectare. Il réside en effet dans l'extension de la surface consacrée à la céréaliculture qui est passée de 17.000 hectares en 2014 à 20.000 ha cette saison. « C'est suite à la reconversion de certains vergers entre autres que les champs céréaliers ont gagné en surface », explique-t-il. En effet, à cause notamment de la prolifération du feu bactérien, des vergers de poiriers ont été arrachés pour éviter la contagion des autres plantations. Les propriétaires ont utilisé les terres récupérées pour la céréaliculture. Il faut savoir que lorsqu'on procède à l'arrachage des poiriers à cause du feu bactérien, il faut attendre au minimum trois ans pour planter un nouveau verger. éL'engouement des exploitants agricoles pour la céréaliculture s'explique aussi par les mesures incitatives mises en place par les pouvoirs publics pour développer la filière. En effet, la semence cédée à 1500 DA le quintal pour le blé tendre et 2500 DA le quintal pour le blé dur est très encourageant, d'autant plus qu'au retour, les agriculteurs vendent leur moisson à 3500 DA le quintal (blé tendre) et 4500 DA le quintal (blé dur). A ceci s'ajoute la disponibilité des engrais à des prix abordables », affirme Bernaoui. Aussi, grâce au nouveau système de concession en remplacement au droit de jouissance, les exploitants agricoles ouvrent-ils droit aux différents dispositifs de crédits destinés à la promotion des filières agricoles. « La production dans la filière des cultures maraîchères a atteint près de 5 millions de quintaux, alors que celle de la pomme de terre a été de 1,2 millions de quintaux », souligne le même interlocuteur. L'une des particularités de cette année est l'abondance de la récolte de la tomate, cultivée dans la commune de Menaceur. « Les besoins de la wilaya en tomate a été couverte à 100% par la production locale. Mieux encore, l'excédent s'écoule dans les wilayas limitrophes. Notre tomate se vend même à Mostaganem », révèle un ingénieur agronome de Tipasa. La production dans la filière lait avoisine les 44 millions de litres. Cependant, certains produits comme le concombre et la carotte n'ont pas connu d'augmentation significative en termes de volume de récolte comme les céréales et la tomate. Toujours est-il, le manque de main-d'œuvre dans ce secteur s'avère un véritable obstacle.