En s'exprimant lors d'une réunion ministérielle consultative sur le processus de paix malien, le vice-secrétaire général de l'ONU a, notamment, rappelé aux parties signataires de l'accord de paix et de réconciliation au Mali qu'elles devaient arrêter tout acte de violence et d'hostilité, a indiqué un communiqué de l'ONU. « Cet accord est l'aboutissement d'un long processus », a déclaré Eliasson dans son allocution, en présence, notamment, du ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, et du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. « Le Mali a enregistré des progrès considérables, principalement grâce à la détermination du peuple malien, qui est resté fidèle, malgré les épreuves, à ses valeurs de tolérance et de dignité », a relevé le vice-secrétaire général en déplorant, toutefois, que l'application de l'accord ait été retardée par de récentes offensives dans lesquelles les mouvements politico-militaires issus de la plateforme et de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) « étaient parfois impliquées ». Face aux couacs d'un processus porté à bras-le-corps par la communauté internationales, il a estimé que « les participants à cette réunion doivent envoyer un message fort aux parties signataires, surtout aux mouvements politico-militaires ». Il est impérativement exigé aux unes et aux autres parties contractantes de « renoncer à toute action qui violerait l'accord et le cessez-le-feu ». D'autant que le cadre idoine de règlement des différents réside dans les mécanismes prévus par l'Accord d'Alger. A fortiori, le temps des tergiversations est révolu, notamment pour le lancement des réformes institutionnelles à l'effet de « renforcer la confiance des parties signataires et des habitants du nord du pays envers le processus de paix ». Plus présente que jamais et déterminée à rattraper le temps perdu, l'ONU est « résolument attachée » à la mise en œuvre de l'« accord de paix » pour la promotion du dialogue inclusif et l'avènement d'une ère de paix, de stabilité et de coopération régionale aux antipodes du terrorisme chaotique et de la criminalité sous toutes ses formes. Tel est l'esprit d'Alger dont la médiation a été saluée, de nouveau, par la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, soulignant le rôle important de l'UE dans la finalisation de l'accord de paix et de réconciliation au Mali à l'issue de la médiation conduite par l'Algérie. « L'UE va continuer à participer pleinement et mobiliser tous les instruments à sa disposition qui peuvent contribuer à l'instauration de la paix », a-t-elle affirmé. « Toutes les parties doivent maintenant respecter leurs obligations, d'abord en respectant ‘'le cessez-le-feu fragile'' auquel tous les groupes armés (politico-militaires du nord) se sont engagés », a poursuivi la chef de la diplomatie européenne, invitant « le gouvernement malien à prendre la tête dans le processus de réconciliation ». Aux Maliens de veiller aux précieux acquis d'une paix inestimable.