Les recettes des hydrocarbures (gaz et pétrole) de l'Algérie devraient s'établir à près de 57 milliards de dollars en 2010, selon des chiffres prévisionnels obtenus hier par l'APS auprès du groupe Sonatrach. La production des hydrocarbures devrait atteindre, quant à elle, près de 220 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) en 2010, selon la même source. En 2009, la production totale des hydrocarbures a atteint 222,5 millions de Tep, dont 56,8 millions de tonnes de pétrole brut et 150,9 milliards de m3 de gaz naturel, indique le rapport de l'activité du groupe pour l'année 2009. Cette production s'affiche en légère baisse par rapport à celle de 2008, selon Sonatrach qui n'en précise pas les facteurs. Les gisements exploités en association avec des compagnies étrangères y ont contribué pour 68 millions de Tep, soit 31% de la production globale. Le gaz naturel a constitué l'essentiel de la production d'hydrocarbures en Algérie en 2009 avec 64% des parts, le pétrole 26%, condensat 6% et le GPL 4%. Sonatrach a livré 34,8 millions de Tep au marché algérien, en augmentation de 7% par rapport à 2008 et 118,6 millions de Tep au marché international. «Sonatrach a assuré en priorité l'approvisionnement du marché national dans un contexte d'une demande accrue tirée par l'ampleur du programme quinquennal de développement économique», souligne le PDG du groupe, M. Noredine Cherouati cité dans le rapport. La moyenne annuelle des cours du Sahara blend s'est établie à 61,5 dollars le baril, en nette baisse par rapport à la moyenne de l'année 2008 qui était de 99,2 dollars, selon le même document qui comporte aussi le bilan d'activité détaillé des différentes filiales du groupe. Le niveau d'investissements du groupe s'est chiffré, quant à lui, à 13 milliards de dollars durant l'année passée, soit une fois et demie l'enveloppe financière consentie en 2008. Le dirigeant de Sonatrach affirme que «les grands objectifs de développement et de croissance de Sonatrach seront maintenus mais, en intégrant les nouvelles données de l'économie nationale et les incertitudes qui règnent au niveau de l'environnement international». «C'est à la faveur d'une dynamique nouvelle entièrement tournée vers une meilleure appréciation des besoins du groupe, associée à des modes de gestion rigoureusement transparents, que nous comptons poursuivre nos efforts dans le sens de l'amélioration continue du fonctionnement de l'entreprise et de ses performances», promet encore M. Cherouati. En 2009, Sonatrach a renforcé ses activités d'exploration et de la découverte de gisements qui ont atteint 16 découvertes, dont 9 réalisées en effort propre et 7 en association. Sonatrach dévoile dans son rapport que l'étude d'engineering de base (Feed) du projet du gazoduc Galsi, devant relier l'Algérie à l'Italie, a été achevée en 2009, année durant laquelle la configuration technique du projet a été aussi arrêtée. Quant à l'activité aval, Sonatrach prévoit dans son plan de développement 2010-2014 l'augmentation de 5 millions de tonnes par an des capacités actuelles de raffinage, l'amélioration de la qualité des produits raffinés et la réalisation du programme de réhabilitation de l'outil de raffinage.