Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, s'est rendu hier à Lima (Pérou) pour prendre part aux travaux des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), qui s'y tiendront du 8 au 11 octobre, a indiqué un communiqué de ce ministère. Benkhalfa prendra part à la plénière des assises de ces deux institutions de Bretton Woods ainsi qu'à la conférence organisée par la BM sur la stratégie de développement pour la région du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord qui sera tenue en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le président de la Banque islamique de développement (BID), Ahmed Mohamed Ali. Le premier argentier du pays participera également aux travaux du groupe intergouvernemental des 24 (G24) sur les questions monétaires internationales et de développement ainsi qu'aux travaux du Comité de développement de la BM et du Comité financier et monétaire du FMI. En marge de ces réunions, le ministre rencontrera les premiers responsables de la BM et du FMI, le nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD), le président de la BID et ses homologues d'autres pays. Lors de cette session, les assemblées annuelles de la BM et du FMI offriront l'occasion aux décideurs du monde économique et financier, y compris les gouverneurs des banques centrales, « de passer en revue et de croiser leurs regards sur la situation et les perturbations que connaissent les économies régionales et nationales », note le communiqué. Elles permettront également de procéder à une analyse et à un échange de vues sur les politiques susceptibles d'endiguer les effets de ces perturbations, d'atténuer les risques nés du recul des prix des matières premières et de favoriser l'émergence des pays à haut potentiel parmi lesquels figue l'Algérie », ajoute la même source. A rappeler que dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié mardi dernier, le FMI a légèrement révisé à la hausse son pronostic sur la croissance du PIB de l'Algérie par rapport à celui d'avril dernier. Le FMI table, désormais, sur une croissance économique de 3% pour l'Algérie en 2015 avant de remonter à 3,9% en 2016, contre 3,8% en 2014. Dans ses prévisions d'il y a six mois, l'institution de Bretton Woods prédisait pour le pays un taux de croissance de 2,6% pour l'année 2015. Par ailleurs, le Fonds a indiqué que pour l'inflation, elle devrait passer à 4,2% en 2015 et à 4,1% en 2016 (contre un taux de 2,9% en 2014). Dans ses prévisions d'avril dernier, il avait estimé que l'inflation en Algérie devrait passer à 4% en 2015 ainsi qu'en 2016. Pour ce qui concerne la balance des comptes courants, le FMI prédit qu'elle devrait rester négative à -17,7% du PIB en 2015 et à -16,2% en 2016 (contre -4,5% en 2014). En avril dernier, il avait tablé sur une balance des comptes courants de -15,7% en 2015 et de -13,2% en 2016. Pour l'année 2020, il prévoit une amélioration de la balance des comptes courants même si elle reste négative pour se situer à -9,1%. Concernant l'emploi, le Fonds a révisé légèrement à la baisse le taux de chômage en Algérie par rapport à ses prédictions d'avril dernier. Ainsi, il table sur un taux de chômage de 11,6% en 2015 (contre 11,8% dans ses prévisions d'avril dernier), et de 11,7% en 2016 (contre 11,9% dans son précédent pronostic). Sur le plan mondial, le FMI a abaissé ses prévisions de croissance économique en estimant que le PIB mondial devrait progresser seulement de 3,1% en 2015 et de 3,6% en 2016 en raison du ralentissement chinois et de l'accès de faiblesse des autres grands pays émergents.