Le ministre tunisien de la Défense, Farhat Horchani, a indiqué, samedi dernier, que l'objectif escompté à travers la barrière de sable dressée entre la Tunisie et la Libye n'était pas de freiner les activités agricoles et l'élevage du bétail, mais de contrecarrer la contrebande, notamment le trafic d'armes. Dans des déclarations à la presse, lors d'une visite d'inspection au poste frontalier de Dhehiba à Tataouine, Horchani a souhaité la formation d'un gouvernement « d'entente nationale » en Libye qui sera le garant de la stabilité et de l'intégrité territoriale de ce pays et « aura un impact positif sur la sécurité et la stabilité de la Tunisie ». De son côté, le ministre tunisien de l'Intérieur, Najem Gharsalli, qui accompagnait le ministre de la Défense lors de cette visite, a affirmé que « la barrière de sable a permis récemment de saisir deux voitures piégées à Dhehiba ». Le défi terroriste a des conséquences néfastes sur la croissance et rend la situation « plus complexe », comme l'a relevé le président Caïd Essebsi, lors de la rencontre, tenue vendredi avec les représentants de la coalition au pouvoir. « Les réseaux terroristes sont sur place et attendent les ordres pour passer à l'acte, comme ce fut le cas pour la tentative d'assassinat de Ridha Charfeddine », a déclaré le secrétaire général de Nidaa Tounès, Mohsen Marzouk, ajoutant que « le terrorisme et la corruption sont les deux faces d'une même pièce ».