C'est grâce à un coup d'éclat de Yacine Brahimi que les Verts ont assuré l'essentiel mardi soir lors de leur seconde sortie amicale face au Sénégal. Une victoire étriquée mais bonne pour le moral, après une défaite inquiétante face à la Guinée. Il faut dire que le onze national n'a pas fait un grand match pour aller bousculer une coriace équipe sénégalaise. Voulant donner un second souffle à son team, le sélectionneur national, Christian Gourcuff, a donné la chance aux deux latéraux, Ziti et Boudebouda, et au central, Belkaroui, qui ont été dans l'ensemble convaincants, sans oublier Bounedjah qui, pour sa première titularisation, n'a pas été bien servi. Question volume de jeu, les coéquipiers de Medjani ont prôné, dans des moments du match, la prudence, de crainte d'encaisser les premiers. Durant la première période, les occasions nettes de but se sont faites rares. En revanche, la seconde période a été caractérisée par un niveau plus élevé avec deux formations plus entreprenantes. Sous le regard d'un public nombreux et euphorique, les Algériens arrivent progressivement à retrouver leurs repères, même si les rivaux se sont montrés encore plus dangereux. La bonne note est à attribuer, côté algérien, au gardien Azzedine Doukha. Ce dernier s'est métamorphosé, montrant un visage plutôt séduisant avec ses arrêts et son bon placement dans ses buts. Stressés et pressés de marquer ce but libérateur, les poulains de Gourcuff doivent leur salut à Brahimi qui, à la 81, délivre les siens et permet à l'équipe nationale et à ses supporters de reprendre confiance. En dépit de ce succès précieux sur le plan psychologique, avant la double confrontation face à la Tanzanie dans le cadre des éliminatoires du mondial 2018, Christian Gourcuff, qui a menacé de jeter l'éponge en cas de faux pas face aux Tanzaniens, aura encore beaucoup de travail. Le constat général, fait soit par les spécialistes ou par des supporters connaisseurs, se tient toujours, à savoir la perte de l'audace offensive et la quasi inexistence d'un fond de jeu. A cela s'ajoutent quelques pics de colère inconcevables entre les joueurs, comme c'était le cas du duo Brahimi-Soudani. Leur dispute, qui a connu une fin heureuse avec la réconciliation des concernés, ne doit plus se reproduire dans une sélection qui a encore son statut de mondialiste. Benrahma : « Le principal était de gagner » La 70e minute du match Algérie-Sénégal restera un moment historique dans la carrière de Saïd Benrahma. En effet, le Niçois a eu l'occasion de jouer pour la première fois les vingt dernières minutes avec l'équipe nationale. Sans complexe, le jeune attaquant est rentré aussitot dans le vif du sujet. Il a apporté un plus en jouant avec ou sans ballon. Fier de sa première incorporation, Benrahma a estimé après le match que le principal était de gagner. « Il fallait réagir après le premier revers face à la Guinée. Je pense que nous avons été meilleurs par rapport au premier match. En face, il y avait une très bonne équipe du Sénégal. Biens organisés dans leurs trois lignes, les Lions de la Teranga n'étaient pas faciles à manier. Le but de Brahimi nous a fait énormément de bien. Maintenant, nous allons aborder la double confrontation face à la Tanzanie sereins et plus que jamais motivés. »