La coopération algéro-française dans le domaine de l'éducation, notamment le « recadrage » de l'accord bilatéral de 2013, a fait l'objet, hier à Alger, de discussions entre la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit et son homologue française, Najat Vallaud-Belkacem. « Nous avons jugé important de recadrer cet accord par une meilleure identification des besoins sur le terrain », a souligné Mme Benghebrit lors de la séance de travail qu'elle a tenue avec la ministre française de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem. Tout en rappelant que cet accord, signé en juin 2013, s'intègre dans le cadre des accords entre les deux gouvernements pour la période 2013-2017, elle a précisé que les thématiques de coopération identifiées sont en rapport avec les trois leviers de la consolidation de la réforme de l'école à savoir, la refonte pédagogique, la gouvernance et la professionnalisation des compétences. Elle a expliqué également, dans une déclaration à la presse, que cette démarche est issue d'une « évaluation du taux d'application de ce partenariat notamment en ce qui concerne l'enseignement de la langue française en tant que langue étrangère et son amélioration, ainsi que la méthodologie de l'évaluation des compétences ». Mme Benghebrit a indiqué que des sujets ayant trait au pilotage de projets, à l'enseignement des mathématiques, au jumelage des établissements et à la rationalisation des dépenses ont été également abordés. Pour sa part, Mme Vallaud-Belkacem a relevé que c'est « à juste titre que la ministre de l'Education a décidé de recadrer la coopération entre les deux pays dans le domaine de l'éducation, autour de ce qui fait actuellement les priorités du secteur en Algérie », lesquelles sont « partagées » puisque la France a conduit aussi des réformes allant dans le même sens. « Nous avons décidé de coopérer sur la formation du corps des inspecteurs, de l'enseignement du français en tant que langue étrangère, avec du matériel adapté, et le jumelage des écoles dès cette année. Nous allons faire en sorte que nos deux pays s'enrichissent mutuellement des réformes », a conclu Mme Vallaud-Belkacem.