« Notre ambition est d'ouvrir une nouvelle ère de progrès, de partage et d'assistance entre nos institutions policières à travers la mise en place d'un processus de retour d'expérience, d'encourager les formes nouvelles et novatrices de coopération », a souligné Hamel dans une allocution prononcée à l'occasion de la 84e session de l'assemblée générale d'Interpol. Il s'agit de « donner une traduction concrète à la solidarité africaine, fondement de notre Union et d'aboutir aux résultats durables escomptés, en partenariat avec les autres acteurs internationaux concernés », a-t-il plaidé. Le général-major a précisé que « tous ces efforts témoignent de notre ferme adhésion à la mobilisation impulsée par l'Union africaine contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée en tant que menaces globales nécessitant une réponse intégrée et concertée grâce à une coopération internationale renforcée ». En ce sens, il a annoncé la tenue de la réunion préparatoire de l'assemblée générale d'Afripol les 13 et 14 décembre prochain à Alger, ainsi que l'organisation à Alger les 6 et 7 janvier 2016 de la 5e assemblée générale de la Déclaration de la conférence internationale de Kigali portant sur le rôle des organes de sécurité au titre des violences faites aux femmes et aux filles. Une coopération fondée sur le partage d'expériences Intervenant à l'occasion d'un panel pour débattre du thème « Combattants terroristes étrangers », Hamel a fait part de l'expérience algérienne en la matière, mettant l'accent sur « une coopération policière fondée sur le partage d'expériences ». II a précisé que la Sûreté nationale algérienne demeure « convaincue » que l'assistance, l'échange et la concertation entre les institutions policières des Etats membres sont « les voies inéluctables au développement des stratégies de lutte contre le terrorisme et les activités criminelles connexes ». Pour s'inscrire dans le contexte international de la lutte antiterroriste et répondre à l'urgence d'une coopération internationale, l'Algérie a adopté l'ensemble des instruments y afférents et pris en considération, au plan interne, les aspects juridique, politique, social, culturel et sécuritaire, ayant constitué à ce jour les « piliers » de l'approche algérienne en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, a expliqué le DGSN. « Pour une approche intégrée dans la lutte contre l'extrémisme » Abordant la menace transnationale que constituent les « combattants terroristes étrangers », il a relevé que ces derniers recourent en plus des armes sophistiquées et des techniques de combats modernes, aux nouveaux moyens des technologies de la communication, notamment les réseaux sociaux. Hamel a indiqué que cette problématique n'est pas nouvelle pour les services de police algériens « qui l'ont rencontrée à l'occasion du déplacement de nationaux notamment en Afghanistan, durant les années 1980 pour combattre aux côtés des Afghans, pour ensuite constituer, dès leur retour, les noyaux durs des groupes terroristes ayant sévi en Algérie ». S'agissant de la lutte contre l'extrémisme violent et la déradicalisation, Hamel a estimé qu'elle « constitue un préalable incontournable à la lutte contre le terrorisme et doit impliquer toutes les dimensions de la vie politique, économique, culturelle et sociale et mobiliser toutes les franges de la société, particulièrement la jeunesse ».