Le secteur de la santé dans la wilaya de Biskra a enregistré une « nette amélioration » depuis le lancement de l'opération de jumelage de l'hôpital de la ville avec les structures hospitalières du nord du pays. « Nous avons réalisé un grand travail depuis le déplacement des équipes de médecins spécialistes du Nord vers notre wilaya pour une prise en charge réelle et effective des patients », a précisé le directeur de la santé et de la population de Biskra, Ahmed Hmidi Zourgui. L'hôpital de Biskra a bénéficié de quatre conventions de jumelage avec les établissements hospitalo-universitaires de Ben Aknoun (orthopédie), Mustapha-Pacha (urologie), l'hôpital de Rouiba (oncologie et sérologie), et le CHU de Constantine (urologie et grands brûlés). « Les résultats enregistrés sont très encourageants, notamment en matière de chirurgie lourde », a affirmé le responsable. Le jumelage avec le CHU de Ben Aknoun a permis de réaliser « plusieurs interventions chirurgicales en orthopédie et le placement de prothèses ». Ainsi, durant le premier trimestre de l'année 2015, « 102 malades ont bénéficié à Biskra d'une intervention en orthopédie grâce à l'équipe du professeur Benbouzid qui s'est déplacée sur place » a précisé Hmidi Zourgui. « Cette équipe a fait un travail formidable au profit de la population de la région et des wilayas limitrophes », a-t-il ajouté. Pour le cancer, le jumelage avec l'hôpital de Rouiba a permis « la création de l'unité d'oncologie à l'hôpital Hakem Saâdane de Biskra », qui est devenu « un véritable service d'oncologie médical qui peut prend en charge tous les malades de la wilaya ». Cela va permettre aux 360 malades de bénéficier « d'interventions chirurgicales sur place ainsi que de la chimiothérapie ». Pour la radiothérapie, les patients sont transférés vers le CAC de Batna. Le jumelage avec le CHU Mustapha-Pacha a déjà été concrétisé par deux déplacements d'une équipe médicale pour effectuer « une quarantaine d'interventions chirurgicales à des malades souffrant de problème de vessie, de prostate et autres ». Pour ce qui est du CHU de Constantine, le travail a porté sur la formation en matière de prise en charge des brûlés, des malades souffrant d'insuffisance rénale, et de télémédecine pour aider les médecins à faire les diagnostics de certaines maladies. Par ailleurs, des efforts ont été fournis dans le cadre de l'externalisation des soins spécialisés du CHU vers les structures de santé de proximité. « Nous avons procédé à l'externalisation de toutes les spécialités, sauf la gynécologie-obstétrique en raison du nombre insuffisant de gynécologues. Seuls trois gynécologues assurent les urgences alors que nous enregistrons 14.000 naissances par an dont 3.000 par césarienne », a indiqué le DSP. L'opération d'externalisation a concerné les structures du chef-lieu avant sa généralisation aux zones éloignées. « Toutes les autres spécialités ont été externalisées. Nous avons commencé par le chef-lieu de wilaya où nous assurons la consultation spécialisée dans les huit polycliniques avant d'étendre cette mesure aux autres EPSP. »