Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi a ouvert, hier, au palais de la culture Moufdi-Zakaria, un colloque sur le Prix Agha Khan d'architecture. Cette rencontre, organisée conjointement par les ministères de la Culture et de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, a vu la participation de spécialistes nationaux et étrangers. Une exposition intitulée « Architecture, c'est la vie », se tient dans le hall de la grande salle du palais. Des planches comportent 20 projets issus de 15 pays présélectionnés pour le cycle 2011-2013 du Prix Agha Khan. Dans une allocutution, le ministre de la Culture a souligné l'importance de ce Prix organisé pour la première fois en Algérie. « Il consiste à encourager une architecture qui soit le reflet du pluralisme et de l'harmonie, caractéristiques de la communauté musulmane », a-t-il affirmé. Farrokh Derakhshani, directeur du Prix Agha Khan d'architecture en Suisse, s'est dit heureux « de voir la présence et l'engouement d'un grand nombre d'architectes algériens. Je suis accompagné, durant ce colloque, de spécialistes venus de Turquie de France et d'Iran. » Halim Faidi, architecte, urbaniste et scénographe a estimé que « ce Prix est très prestigieux. Un des plus célèbres Prix Agha Khan, c'est Hassan Fethi, qui avait fait la ville de Gourna, en Egypte, une espèce de ville expérimentale ». Nous sommes très contents que cela arrive en Algérie, surtout pour qu'on ouvre le débat sur les questions de réhabilitation du patrimoine, celui du XIXe siècle de toutes les villes ou encore du patrimoine historique comme La Casbah, les souikate, les ksour etc », a-t-il confié. Pour Mourad Bouteflika, directeur de la conservation et la restauration du patrimoine culturel au ministère de la Culture, « c'est une manifestation intéressante. Nous avons choisi comme thème de ce colloque « Les stratégies patrimoniales, entre développement et conservation », pour exposer un certain nombre d'exemples de projets d'architecture de bonnes pratiques susceptibles de porter une volonté de notre pays à présenter des candidatures pour le Prix Agha Khan. » Par ailleurs, le docteur El Hadi Jazairi a présenté le prix, créé en 1977, dans le but de contribuer au rayonnement de la culture islamique par l'expression architecturale. Grâce à ces initiatives, le Prix favorise la création et le développement des concepts architecturauxnaptes à satisfaire les besoins des populations musulmanes et répondre aux aspirations des sociétés dans lesquelles les musulmans ont une présence significative. Le prix dirigé par un comité directeur présidé par l'Agha Khan est organisé sur la base des cycles de trois ans. Ce prix bénéficie d'une dotation de 1.000.000 de dollars qui en fait le prix d'architecture le plus important au monde. Il est accordé tous les trois ans aux projets sélectionnés par un jury indépendant. Depuis 1977, le prix a déjà vu se dérouler neuf cycles, rassemblant une documentation sur plus de 9.000 projets à travers le monde. A ce jour, les jurys ont sélectionné 110 projets lauréats.