Photo : Fouad S. Le cabinet Sherman and Sterling LLP France a remporté «provisoirement» l'appel d'offres international pour l'accompagnement de l'opération d'acquisition, par l'Etat algérien, de l'entreprise de téléphonie mobile Orascom Télécom Algérie (OTA), en vertu du droit de préemption. Selon un avis d'attribution provisoire de marché, rendu public par le ministère des Finances, par le biais de la presse nationale, le cabinet Sherman and Sterling LLP France a obtenu 98 points sur 100, soit 58 points sur 60 pour l'offre technique et 40 points sur 40 pour l'offre financière. Ce cabinet a soumissionné pour un montant de 2,155 millions de dollars et a proposé un délai de 100 jours pour l'achèvement de l'évaluation d'OTA. Les autres soumissionnaires qui contesteraient ce choix ont un délai de dix (10) jours, à compter du 9 janvier, pour introduire leurs recours auprès de la Commission nationale des marchés de fournitures au sein du ministère des Finances. Outre le cabinet choisi provisoirement, neuf cabinets conseil et banques d'affaires avaient répondu, le 24 novembre 2010, à l'appel du ministère pour l'accompagner dans l'opération d'évaluation de Djezzy. Il s'agit de RSM (Tunisie) avec une offre financière de 6,58 millions de dollars, le groupement Rothschild (avec 12,55 millions de dollars), Cuturs-Mallet-Prevost-Mosle-LLP (USA 1,8 million d'euros), Renaissance Capital (GB 14,36 millions de dollars), HSBC (8,19 millions de dollars), Swicorp (Arabie Saoudite 6,38 millions d'euros), Grant Thornton (3,6 millions d'euros), Global Investment House (Koweït, 10,43 millions de dollars) et Goetz Partners (Allemagne 8,82 millions d'euros). La valeur des offres était comprise entre 1,8 million d'euros et 10,8 millions d'euros (taux du jour 14,36 millions de dollars). Les délais proposés, quant à eux, vont de 2 mois (RSM) à 6 mois (Rothschild). La loi de finances 2009 avait instauré le «droit de préemption» selon lequel tout changement de propriétaire en matière de licence soit fait avec l'autorisation de l'ARPT (Autorité de régulation de la poste et des télécommunications) et les pouvoirs publics pour rappel, le groupe égyptien a évoqué en novembre dernier la possibilité d'un recours à un arbitrage international en cas de désaccord persistant. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information Moussa Benhamadi avait estimé qu'il s'agissait «de spéculations de la part du propriétaire». «Il est normal qu'il cherche à vendre son entreprise à un prix élevé. C'est l'évaluation du bureau d'étude et le marché qui vont déterminer la valeur réelle de Djezzy», avait-il précisé. Fin octobre, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait confirmé que l'Algérie était déterminée à racheter Djezzy à OTH, lui-même en cours de rachat pour être intégré au groupe russo-norvégien Vimpelcom, «quels que soient les obstacles».