L'année 2015 aura été pour le secteur de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, une année charnière pour de nombreux dossiers-clés dans la protection des couches vulnérables. Parmi ces dernières, les femmes qui avec l'adoption du projet de loi criminalisant les violences subies se sentent davantage protégées. En effet, le 10 décembre 2015 reste une date à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire de la protection de la femme algérienne. Ce jour-là, le Conseil de la nation a voté le projet de loi criminalisant les actes de violence à l'égard des femmes. Parmi les mesures-phares de cette loi, la pénalisation de l'acte de violence commis contre la femme et cela par la mise en place d'articles garantissant la protection de la femme contre toute forme de violence, d'agression, de violence verbale ou physique ou de mauvais traitement. Protection des démunis et des réfugiés Concernant la protection des démunis, outre la décentralisation de la gestion du fonds spécial de la solidarité nationale, qui est actuellement au niveau des wilayas, le ministère a procédé à l'actualisation des listes (ciblage) des bénéficiaires et personnes vulnérables, dont les handicapés, les personnes âgées, les femmes violentées, les familles démunies, les enfants assistés. Mieux, selon les déclarations de la première responsable du secteur, les handicapés auront une augmentation de 100% de leur allocation. Au volet de l'entraide, une enveloppe de plus de 600 millions de dinars a été consacrée en deux ans pour la prise en charge des ressortissants nigériens et maliens en situation irrégulière en Algérie. Cette enveloppe est octroyée par l'Algérie à travers le fonds de solidarité nationale, dépassant largement celle allouée depuis 2011 à 2015 à l'aide humanitaire des ressortissants syriens et qui s'élève à 100 millions de dinars. Cette prise en charge assurée sur le terrain par le Croissant-Rouge algérien concerne notamment les aides apportées à ces ressortissants dans les centres d'accueil (vêtements, nourriture, soins médicaux et transport), a ajouté la ministre. Pour mieux suivre les enfants assistés, une fois majeurs, et en collaboration avec une équipe suisse, un programme relatif à la formation des éducateurs sur les méthodes de l'autonomisation après la sortie du centre, a été mis en place. Grâce à ce dernier, les enfants assistés bénéficieront de mécanismes pour vivre honorablement et s'intégrer dans la société. Des avantages pour les personnes aux besoins spécifiques Durant cette année, le 14 mars 2015, plus précisément, une convention-cadre a été signée entre les ministères de la Solidarité nationale et de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Elle consiste à renforcer l'offre de la formation professionnelle au profit des personnes handicapées. Les deux parties s'engagent à mettre en place un plan d'action visant l'élaboration et la mise en œuvre d'un programme pour satisfaire les besoins en qualification des personnes aux besoins spécifiques et à accompagner l'effort entrepris par le secteur de la solidarité nationale par l'ouverture de filières de formation dans les métiers sociaux pour la prise en charge de la petite enfance et des personnes âgées. Elle prévoit également des cycles de perfectionnement des ressources humaines relevant du secteur de la solidarité nationale en impliquant le mouvement associatif activant dans le domaine. Une autre convention a été signée entre le secteur de la solidarité nationale et Handicap International pour définir les axes de coopération en matière de renforcement des cadres d'accompagnement social des personnes aux besoins spécifiques, l'amélioration de leur prise en charge au sein des établissements spécialisés et le soutien de leur insertion socioprofessionnelle. Toujours dans le volet des handicapés, le projet de la ville amie des handicapés a été lancé dans la commune d'Alger-Centre. Elle vise à sensibiliser à l'importance de faciliter le déplacement des personnes aux besoins spécifiques à travers l'adaptation de l'environnement.