Le conseiller principal du président des Etats-Unis pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, M. John Brenann a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse animée au siège de l'ambassade américaine à Alger que «le gouvernement américain rejette catégoriquement le paiement de rançons à des terroristes et exprime sa solidarité avec l'Algérie» à cet égard. Il a ajouté que son gouvernement est «contre toute concession faite aux terroristes», soulignant qu'Al-Qaïda demeure une «menace transnationale devant amener les pays à coopérer aussi bien au niveau régional qu'international». L'objectif étant d'empêcher Al-Qaida de mener des attaques et projets meurtriers dans le monde. Dans ce sens, M. Brenann a indiqué qu'il a remis une lettre au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, du président Obama dans laquelle il lui a exprimé, a-t-il dit, «son engagement à édifier de fortes relations entre les deux pays». «Le président Obama a relevé les efforts de l'Algérie et sa coopération dans la lutte contre Al-Qaïda et ses affiliés», réitérant que le peuple américain reste aux côtés du peuple algérien dans cette lutte commune, relevant que les Etats-Unis «tirent les enseignements de l'expérience de l'Algérie qui a su affronter avec succès le terrorisme, en plus les deux pays ont connu la douleur et souffert de la lâcheté des attaques terroristes». A propos de la région du Sahel, il soulignera que son gouvernement est déterminé à traquer les terroristes pour les présenter devant la justice tout en insistant sur le «partenariat au lieu de l'intervention» avec l'Algérie et les pays de la région et d'appuyer les gouvernements et les peuples de la région du Sahel dans leur lutte contre le terrorisme. A une question sur «l'implication» du gouvernement français dans la région du Sahel, suite à la prise d'otages français par des terroristes, le conseiller principal du président Obama a estimé que «le gouvernement français a la responsabilité de protéger ses citoyens». «Nous travaillons avec le gouvernement français comme nous le faisons avec ceux des pays de la région du Sahel, car il s'agit pour nous d'entretenir le dialogue», a dit M. Brenann, Au sujet de la prise d'otage au Mali, il a affirmé que les Etats-Unis «travaillent étroitement avec le gouvernement de ce pays», soulignant «le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme et notamment la volonté politique» de ce pays à combattre le terrorisme. En ce qui concerne la Tunisie, les Etats-Unis d'Amérique sont disposés à offrir leur assistance au gouvernement tunisien pour tenir des élections «justes» et «libres» dans un proche avenir, a indiqué le conseiller principal du président américain. «Nous appuyons fermement les aspirations du peuple tunisien et nous sommes prêts à offrir toute notre assistance au gouvernement de ce pays pour la tenue, dans un futur proche, d'élections justes et libres, reflétant les véritables volonté et aspirations du peuple», a-t-il dit. Le président Barack Obama a «applaudi» le «courage» et la «volonté» du peuple tunisien, a-t-il affirmé, ajoutant qu'il est disposé à «aider le peuple tunisien à rétablir la paix et le calme afin que des élections puissent se tenir dans 60 jours». M. Brennan a indiqué que les Etats-Unis soutiennent des «élections représentatives» en Tunisie, tout en «souhaitant que les futurs dirigeants soient en mesure de mener à bien les réformes politiques et économiques à même de répondre aux besoins et aspirations du peuple». Dans ce contexte, il a exprimé le refus du gouvernement américain que des «forces extrémistes puissent profiter, éventuellement, de la situation de violence en Tunisie».