D'importantes précipitations sont attendues aux mois de février et mars qui devraient combler les déficits en pluviosité enregistrés dans le centre et l'ouest du pays. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur général de l'Office national de météorologie (ONM), Ibrahim Ihaddaden, au forum d'El Moudjahid. Selon lui, l'année 2015 a « été normale » en termes de précipitations d'autant que pareille situation a été vécue en 2001 et en 2002. Selon lui, la situation actuelle est loin d'être dramatique. Sommes-nous dans une situation de sécheresse ? Selon la spécialiste en météorologie et chargée de communication à l'ONM, Houaria Benrekta, il est important d'abord de préciser de quel type de sécheresse il s'agit. Elle en a cité trois : la sécheresse météorologique qui se définit durant la période allant de fin décembre à janvier, la sécheresse agricole (de septembre à août) et la sécheresse hydrologique qui se définit selon le taux de remplissage des barrages. « Déclarer la sécheresse est délicat, par contre, nous avons remarqué un déficit du point de vue pluviosité », a-t-elle noté. Celle-ci est estimée selon les régions. Mascara, connue pour sa vocation agricole, est la plus affectée par le manque de pluie. Elle enregistre un déficit de -54% et un excédent de +3% de chaleur par rapport à la normale calculée selon une moyenne établie sur une trentaine d'années. L'année métrologique a été également déficitaire, entre autres, à Bejaïa avec un taux de -41%, à Alger (-35%), Chlef (-28%) et Djelfa (-20). Si le centre et l'ouest du pays ont été déficitaires, la région est a été, par contre, excédentaire. Les régions de Constantine et Annaba ont respectivement enregistré en 2015 un excédent de +15 % et +25%. Houaria Benrekta a rappelé qu'il est « prématuré » de parler de sécheresse surtout que des perturbations interviendront « progressivement » à partir de demain dans le nord du pays. Des améliorations seront constatées durant la journée de mercredi avant l'arrivée durant la nuit d'une autre perturbation. Selon Mme Benrekta, les précipitations cumulées ces derniers jours dépassent les 60 mm dans la majorité des régions. Vers l'automatisation des stations d'observation Les prévisions de l'ONM ont atteint un taux de fiabilité de 85%, dépassant ainsi les normes requises, a indiqué son DG. L'Office a acquis, pour un montant de 20 milliards de centimes, un instrument de calcul d'une puissance de 10 milliards d'opérations par seconde pour augmenter la capacité de prévision météorologique. Dans son plan de développement, l'ONM, qui est un établissement à caractère industriel et commercial, a prévu de nouvelles acquisitions permettant l'automatisation d'aide à l'observation. Pour l'exercice 2016-2017, l'organisme compte également acquérir des équipements d'aide à la navigation aérienne. « Il s'agit de dix nouveaux équipements en plus des huit déjà installés au niveau des aéroports », a-t-il précisé, soulignant que « 85% de son chiffre d'affaires est réalisé par les produits d'assistance à la navigation aérienne ».