Des retrouvailles entre deux habituels prétendants pour le sacre continental avec comme seul objectif, réussir le démarrage d'une compétition qualificative pour les jeux Olympiques 2016 prévus à Rio de Janeiro. En prévision de cette nouvelle aventure africaine, le sept national a connu une nouvelle étape de transition, suite à sa participation catastrophique au Mondial 2015. La venue de Salah Bouchekriou à la tête de la sélection a permis néanmoins de remettre sur les rails une équipe nationale en perte de confiance et d'envie de jouer. Malgré la préparation écourtée, Bouchekriou a tenté de remettre de l'ordre en soumettant les joueurs à un travail physique accéléré. Jouant plusieurs matches amicaux en Tunisie, en Serbie et en Slovénie, le sept national a pu retrouver sa rage de vaincre, et ce, en dépit des hauts et des bas notamment en défense. La victoire face au Monténégro (24-22) a donné des ailes à un sept national ressoudé et animé d'une volonté d'acier pour réussir son séjour égyptien. Un amalgame jeunesse et expérience Pour cette édition, Salah Bouchekriou a choisi d'injecter du sang neuf, voulant donner la chance à de jeunes joueurs ainsi qu'à d'autres qui n'ont jamais pris part à un évènement continental aussi prestigieux. On cite l'arrière Abdi Ayoub, le gardien Khelifa Ghedbane ou bien le nouveau venu, l'ailier évoluant à Chartres Métropole, Sylvain Kieffer. En l'absence du gardien Abdelmalek Slahdji, du pivot Hichem Kaabache et probablement de Riad Chahbour, Bouchekriou a voulu garder quelques piliers de la sélection de 2015 comme Berriah Abderrahim, Daoud Hichem, Berkous Messaoud, ou bien le pivot de Créteil, Mohamed Mokrani. Un amalgame avec lequel l'ancienne star du sept national veut assurer une qualification au Mondial 2017 qu'organisera la France. Un objectif qui passera certainement par un grand match face aux Pharaons et pourquoi pas une victoire pour le champion d'Afrique en titre. La pression sera certainement plus forte dans le camp égyptien malgré l'avantage du terrain. Sous la férule de Marouan Ragab, le sept égyptien a préparé la compétition depuis plus de huit mois avec à la clé plusieurs stages et tournois internationaux de haut niveau. Ayant rajeuni son équipe à 40%, Ragab a tout de même rappelé des vétérans pour s'inspirer de leur expérience, à leur tête le gardien Hamada Nakib âgé de 42 ans. Avec 5 titres remportés en 1991, 1992, 2000, 2004 et 2008, les Egyptiens veulent faire d'une pierre deux coups, à savoir détrôner l'Algérie et composter directement leur billet pour Rio 2016. Un objectif abordable sur le papier, mais la réalité du terrain est tout autre. Les Algériens, qui sont plus que jamais décidés à effacer la mésaventure du Mondial 2015, savent pertinemment que ce championnat d'Afrique doit être le nouveau point de départ de notre handball qui a été durant la décennie 80 roi d'Afrique 5 fois sous la coupe de Aziz Derouaz (1981, 1983, 1985, 1987, 1989). « J'ai essayé d'apporter ma modeste contribution et mettre toute mon expérience en tant qu'ancien joueur et champion d'Afrique en 2014. Cette compétition doit servir de déclic et de nouvelle amorce pour notre petite balle », a déclaré l'entraîneur adjoint Boudrali. Si l'ambiance au sein du groupe est magnifique, le cas pas encore réglé de Salah Bouchekriou et le risque de son interdiction de banc à cause de la plainte de la fédération du Bahreïn vient telle une source supplémentaire de stress pour tous les membres de la délégation algérienne au Caire. Pour éviter une déconcentration générale du groupe, les membres de la fédération algérienne font des mains et des pieds pour régler cette affaire avant le jour J. Les outsiders du groupe A la Tunisie, l'autre concurrent dans le groupe B Le Maroc est classé par les observateurs dans le rang des outsiders du groupe A en compagnie du Cameroun, du Gabon et du Nigeria. Entraîné par l'ancien international Mohamed Berradja, le sept du royaume chérifien a eu du mal à rassurer lors de ses différentes sorties amicales avec une défaite face à l'Arabie saoudite (21-30). Le Cameroun, le Gabon et le Nigeria qui s'est classé 4e en 1998, tâcheront d'améliorer leur classement et de tenir la dragée haute à l'Algérie et à l'Egypte. Dans le groupe B, la Tunisie partira avec la faveur des pronostics devant l'Angola, le Kenya, le Congo, la RD Congo et la Libye. Entraînés par le Français Sylvain Nouet, les Aigles de Carthage devront néanmoins ressouder leurs rangs dans un championnat qu'ils veulent dominer, après l'avoir déjà fait neuf fois (1974, 1976, 1979, 1994, 1998, 2002, 2006, 2010 et 2012).