Il a annoncé une nouvelle réglementation qui prévoit l'obligation de facturation dans les transactions au niveau des marchés de gros. « Nous entendons constamment les agriculteurs se dédouaner de l'augmentation des prix des fruits et légumes en accusant le ministère du Commerce d'en être responsable. Alors nous avons décidé de les autoriser à vendre leurs produits directement à l'intérieur des marchés de gros. C'est une manière pour nous de chercher la transparence dans les transactions », a-t-il souligné lors d'une visite d'inspection d'infrastructures commerciales de la capitale. Toutefois, il a signalé que tous les producteurs ne sont pas adeptes de la vente directe. « Certains agriculteurs ne veulent pas vendre eux-mêmes leurs produits et préfèrent faire appel aux mandataires. Libres à eux de le faire. Nous concernant, nous allons créer davantage de marchés de gros et imposer que toutes les transactions commerciales se fassent à l'intérieur de ces espaces », a-t-il précisé. Dans cette optique, il a annoncé une nouvelle réglementation qui prévoit l'obligation de facturation en vue d'assainir les circuits de distribution et garantir la transparence dans la traçabilité des marchandises. Bekhti Belaïb a annoncé, en outre, que son département mènera une étude approfondie sur cette problématique de hausse « spéculative et injustifiée » des prix des fruits et légumes. Il a promis de trouver les véritables raisons et de démasquer les vrais responsables. Pour lui, il n'est pas question de continuer à se jeter les accusations sans pour autant chercher à trouver des solutions. Au sujet de l'inflation, Belaïb a souligné qu'elle ne concerne pas tous les produits alimentaires. « Nous ne vivons pas une flambée des prix. La pomme de terre et les produits de saison sont cédés des prix raisonnables », a-t-il affirmé. Belaïb a rappelé, à cette occasion, l'engagement du gouvernement à soutenir les produits de large consommation. Concernant les produits ayant connu une surproduction, le ministre a rassuré les agriculteurs que l'Etat ne les abandonnera pas. « Cette année, nous avons connu une surproduction dans certains produits, notamment la pomme de terre. L'Etat doit penser à un mécanisme pour pouvoir acheter ce surplus. Si nous ne prenons pas en charge ce type de situations, nous aurons certainement des problèmes à l'avenir avec le risque de voir des agriculteurs abandonner cette activité », a-t-il mis en garde. Pour ce qui est de l'éventualité d'orienter le surplus de la production vers l'exportation, le ministre a précisé qu'il y a déjà des quantités destinées à l'exportation. Toutefois, il a reconnu que nous sommes encore loin des objectifs tracés, notamment ceux fixés dans le cadre des accords avec l'Union européenne. Pourquoi ? « Les agriculteurs et les commerçants ne sont pas habitués à la pratique de l'exportation », a répondu Belaïb. Raison pour laquelle, a-t-il expliqué, son ministère a mis en place une commission ayant pour tâche d'accompagner les exportateurs sur le terrain, en perspective d'améliorer les procédures administratives ». Des produits alimentaires concernés par le système des licences Les produits alimentaires seront bel et bien concernés par le système de licences d'importation, même si la liste n'a pas été encore rendue publique. « Si l'annonce de cette liste prend du temps, c'est parce que nous ne voulons pas aller dans la précipitation. Nous devons d'abord mener une étude complète et approfondie avant de définir les produits éligibles », a-t-il souligné. Sur les transferts illicites de devises à l'étranger, le ministre du Commerce a indiqué que le gouvernement est déterminé à mettre fin à cette pratique. Il a fait savoir que des dossiers dans ce sens ont été transmis à la justice.Accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, le ministre du Commerce a procédé à l'inauguration de deux marchés de proximité dans la commune de Kouba. Dans celle de Mohammadia, il a inauguré un marché de proximité au niveau du quartier Mokhtar Zerhouni. Comme il a présidé une cérémonie de remise des clés de 100 locaux, une opération qui s'inscrit dans le cadre de l'emploi de jeune et la lutte contre le commerce informel.