Les agriculteurs pourront prochainement commercialiser eux-mêmes leurs productions dans les marchés de gros, des fruits et légumes. En effet, cette initiative est en cours d'étude avec le ministère de l'Agriculture, ce qu'a annoncé mardi à Sétif, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb. Lors d'une visite d'inspection du chantier de réalisation du marché de gros des fruits et légumes, le ministre du Commerce a expliqué que cette démarche permettra de réguler les prix et mettra fin aux pratiques spéculatives. Ce futur marché à vocation nationale, qui s'étend sur trente hectares au lieu-dit Ain Sfiha (sortie sud de Sétif), figure parmi huit structures analogues en construction dans plusieurs wilayas du pays, a-t-on confirmé. Ce projet sera achevé et réceptionné au 2e semestre 2016. Ce marché dont le taux d'avancement des travaux a dépassé les 50%, va créer jusqu'à 3 000 postes d'emploi permanents et offrira une capacité de transit de fruits et légumes de l'ordre de 500 000 tonnes/an. Bakhti Belaïb a souligné l'importance de telles structures, indiquant que les transactions commerciales de gros s'effectueront exclusivement dans ces espaces qui offriront, explique-t-il, les conditions appropriées en matière de conditionnement et de qualité. Une donnée importante qui pourrait, selon le ministre, privilégier les exportations. Le ministre a également rappelé que l'Etat, qui s'oriente de plus en plus vers la protection et la promotion de la production nationale, continuera de subventionner les produits de large consommation en dépit de la baisse des revenus pétroliers. Il a, par ailleurs, fait savoir que des mesures étaient en cours pour organiser davantage l'activité des concessionnaires de véhicules. Mohamed, un jeune agriculteur dans la wilaya de Tipasa, nous a témoigné son enchantement vis à vis à cette initiative. «Commercialiser mes produits agricoles va me permettre de développer mon travail, et améliorer mes conditions professionnelles et sociales». Pour rappel, les ministères de l'Industrie et des Mines et du Commerce n'ont pas l'intention de réduire l'importation de véhicules mais tiennent à conférer davantage de transparence à l'activité des concessionnaires et à veiller à la sécurité de leurs clients.