Le secrétaire général du mouvement pour l'entente nationale (MEN), Ali Boukhezna, a affirmé, samedi dernier, à Bejaïa, « approuver et adhérer totalement » au projet portant révision de la Constitution, estimant que ses dispositions intègrent « l'essentiel des propositions et exigences du parti ». « Nous l'approuvons et nous y adhérons totalement », a-t-il souligné à propos du projet constitutionnel, mettant, entre autres, en relief l'officialisation de la langue amazigh qui, à ses yeux, représente le « couronnement des luttes de plusieurs générations en faveur du combat identitaire ». Boukhezna a toutefois insisté sur les moyens à mettre en œuvre pour assurer la promotion de tamazight, exhortant la future académie « à tout faire, dans ce but, notamment en intégrant dans ses rangs des spécialistes linguistiques émérites ». Intervenant à l'occasion d'un meeting populaire, organisé à la maison de la culture, le SG du MEN a appelé à « éviter les oppositions infondées contre ce projet qui augure de perspectives nouvelles pour le pays, d'autant que celui-ci, a-t-il dit, du fait de la crise, traverse un moment difficile ». Pour étayer sa vision des choses, il a rebondi sur la loi de finances pour 2016 dont les restrictions, y voit-il, « sont une réponse imposée par la conjoncture et le contexte de l'heure, notamment la crise que traverse le monde en général et la chute des cours de pétrole en particulier ». A ce titre, il en appellera à la vigilance, « car certains sont tentés de pêcher en eau trouble et vouloir en assombrir davantage le tableau », a-t-il mis en garde, se montrant confiant et optimiste quant au « redressement du pays. »