Photo : Slimene S.A. Partant du constat que les différentes politiques de prise en charge des préoccupations des jeunes ont échoué, le Front national algérien a organisé hier une journée parlementaire sous le thème générique «dialogue pour l'insertion des jeunes dans la vie politique» à laquelle ont pris part des parlementaires, des étudiants et des militants de cette formation politique. A en croire ses initiateurs, cette journée n'est pas seulement une halte pour faire un diagnostic des causes qui ont poussé les jeunes, qui se disent marginalisés, à fuir la vie politique. Elle est aussi un espace de dialogue et de concertation. Le FNA qui a traversé une zone de turbulence qui a failli ébranler ses fondements clame haut et fort qu'il ne s'intéresse pas aux jeunes uniquement pour d'éventuelles voix lors des échéances électorales, mais pour les aider à s'initier à la politique.Dans une allocution succincte, Moussa Touati, son président, a rappelé le rôle qu'a joué la jeunesse algérienne durant la guerre de Libération nationale et après l'indépendance du pays. Lorsqu'on parle de la participation des jeunes Algériens à la vie politique, a-t-il lancé à l'assistance, «il nous revient à l'esprit la période des années cinquante au cours de laquelle des jeunes Algériens, dont l'âge ne dépasse pas 25 ans, se sont soulevés pour soustraire leur pays de l'harnais colonial». Dans la foulée, il a souligné que durant les années 70, les jeunes Algériens ont activement pris part la vie politique en participant notamment à la construction des villages agricoles et l'ouverture de la Transsaharienne. Et de constater que les jeunes qui ne manquent pourtant pas d'imagination ont fini par tourner le dos à la vie politique à cause de l'absence d'espaces de dialogue et de confiance. «Préparez notre pays à vos enfants comme l'ont fait pour vous vos parents. C'est pour cette raison que nous vous avons ouvert cet espace», a-t-il lancé à l'assistance composée essentiellement de jeunes militants et d'étudiants. Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée populaire nationale, a insisté dans un message lu par Boutaleb Azzedine, sur les efforts déployés par l'Etat pour la prise en charge des jeunes. Il a souligné que ce genre d'initiatives participe à la généralisation du dialogue au sein de la société. Notons que des conférences en rapport avec la problématique débattue ont été données par des spécialistes en la matière. Dans sa communication traitant de la question relative au rôle des jeunes dans la vie politique, Abdelali Rezaki a jugé important l'ouverture d'espaces de dialogue, le développement de projets au profit des jeunes au sein des partis politiques et, surtout, la mise en place de nouveaux mécanismes à même d'aider cette frange de la société à acquérir une culture politique.