L'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) a organisé, hier à la Safex, une rencontre d'information sur la mise en place des données de la bourse de partenariat au profit des porteurs de projets nationaux. Ce sont, selon M. Mansouri, PDG de l'ANDI, plus « de 130 projets qui ont été identifiés » dans le cadre du travail accompli en 2009-2010 par l'Agence. Ce portefeuille sera soumis aux partenaires étrangers « lors des différentes rencontres sur l'investissement qui auront lieu en 2011 », dira ce responsable. Il faut savoir que 60% de ces projets concernent l'industrie, l'agroalimentaire, le reste concerne le tourisme, les énergies renouvelables... M. Abdelkrim Mansouri précise par ailleurs que désormais c'est l'investisseur algérien qui choisit son partenaire étranger et « non l'inverse comme cela se faisait les années précédentes ». Le patron de l'ANDI a de plus reconnu que les investisseurs étrangers « ne sont nullement découragés par les nouvelles dispositions » sur l'investissement notamment celles contenues dans la loi de finances complémentaire pour 2009. Preuve en est, « les investissements ont plutôt triplé aujourd'hui par rapport au passé ». Ceux-ci seront soumis au Conseil national de l'investissement (CNI) pour validation. L'ANDI a fait, dit-il, « un travail de sensibilisation et d'explication pour montrer aux partenaires étrangers, à travers la règle 51/49% que ce n'est pas là une contrainte mais qu'elle est, au contraire, avantageuse, en ce sens qu'elle lui donne « un partenaire qui connaît le marché, qui dispose du foncier… » L'ANDI a décidé de relancer l'investissement en Algérie, à travers la Bourse de partenariat, mettant en contact opérateurs économiques algériens et étrangers. Cette opération a été mise sur pied sur concours de l'organisation des Nations unies (ONUDI) dont les experts ont formé les agents (de l'ANDI) à cette technique de collecte, d'identification des offres de partenariat. Côté investisseurs algériens, 22 fiches ont été dressées et 7 porteurs de projets ont pu entrer en contact avec leurs partenaires, à Marseille et sont « pour certains en négociations » pour le montage de leur projets. Expliquant cette nouvelle démarche de l'ANDI dans la constitution de portefeuille de projets, M. Berichi a noté que deux secteurs ont été ciblés, l'agroalimentaire et l'environnement c'est-à-dire « le traitement des eaux, la gestion des déchets…». L'opération de collecte des offres de partenariat « va se poursuivre pour être diffusée auprès de nos partenaires », ajoute-t-il. La Bourse de partenariat consiste pour les investisseurs à remplir une fiche qui comporte deux volets l'un sur l'investisseur lui-même, l'autre sur le projet. Ces données devront nous renseigner sur les « coordonnées de l'investisseur, son activité, le produit » et de savoir aussi s'il s'agit d'une « nouvelle activité ou d'une extension, le montant de l'investissement, la disponibilité du marché, les possibilités de financement...». Au niveau de l'ANDI, on estime que l'Algérie offre beaucoup d'opportunités puisque le programme d'investissements publics 2010-2014, doté de 286 milliards de dollars, est lui-même susceptible de créer d'importantes opportunités . A titre de rappel, ce sont 156 milliards de dollars qui seront consacrés dans ce nouveau programme à de nouveaux projets de développement qui visent la valorisation des ressources naturelles, la substitution à l'importation et la diversification de la production nationale ainsi que la promotion des exportations hors hydrocarbures.