Une 4e position plus que décevante pour une équipe qui a eu moins de trois mois pour préparer un événement aussi prestigieux qu'un championnat d'Afrique, qualificatif aux jeux Olympiques 2016. Quand on fait un bilan d'après compétition, on a toujours tendance à imputer la responsabilité aux joueurs et à l'entraîneur. Cette fois-ci, le sélectionneur national, Salah Bouchekriou, ainsi que tous ses joueurs n'ont rien à se reprocher, eux qui n'ont même pas eu du temps pour créer les automatismes nécessaires. La désignation tardive de Bouchekriou par le président de la Fédération algérienne, Saïd Bouamra, a été la cause principale de l'échec. Une responsabilité que doit assumer pleinement le responsable de la FAHB, qui a pris neuf mois pour trouver un successeur à Reda Zeguili. Durant cette longue période, l'équipe nationale a été mise malgré elle au frigo, alors que Tunisiens, Egyptiens et même Angolais avaient déjà entamé leur préparation avec à la clé plusieurs matches amicaux de niveau. Des satisfactions, mais... Dans cette situation calamiteuse avec le manque de préparation, le sélectionneur national, Salah Bouchekriou, a eu le courage et le mérite de lancer dans le bain des jeunes qui découvraient le niveau africain. Le quatuor Abdi-Ghedbane-Boudjenah-Saker a été la découverte de cette aventure au pays des Pharaons. Malgré leur manque d'expérience, les joueurs ont fait de leur mieux, laissant une très bonne impression chez les spécialistes. Avec une moyenne d'âge de 21 ans, ils représentent un réservoir prometteur pour le handball algérien. La reconstitution d'une nouvelle équipe performante a été lancée par l'ex-coach du Bahreïn. Seul le facteur temps lui a fait défaut pour permettre à de tels talents de perfectionner leur jeu. L'émergence de ces prodiges démontre que le talent existe encore dans le handball algérien. Il faut juste un projet pour former un nombre plus important de jeunes pétris de qualités. Par ailleurs, l'absence du gardien du GSP, Abdelmalek Slahdji, a pesé lourdement dans la balance. Même si Adel Bousmal a accompli sa mission, il faut souligner que le sept national avait besoin d'un gardien d'expérience dans une compétition où les gardiens égyptien et tunisien ont fait la différence. Reprendre le travail à moyen et à long terme Les défaites par neuf buts d'écart en demi-finale face à la Tunisie (18-27) et par six buts face à l'Angola lors du match de classement (25-19) doivent pousser les responsables de l'instance fédérale à reprendre le travail à moyen et à long terme. Il est temps de revenir aux traditions qui ont permis à la petite balle algérienne de dominer la scène continentale durant la décennie 80. Il faut mettre terme à la préparation la veille d'une compétition. La discipline, qui a offert à l'Algérie le plus grand nombre de titres africains, mérite une reconsidération de la part des autorités avec à la clé des infrastructures dignes de ce nom et une aide supplémentaire aux clubs formateurs. Même si un tournoi qualificatif pour le mondial 2017, avec une place en jeu, a lieu, l'équipe nationale est au plus mal. Le moment est venu de remettre cette équipe sur la voie du succès, tout en consolidant la nouvelle vague par des chevronnés encore capables d'apporter un plus.