Après des mois de négociations entre le Royaume-Uni et Bruxelles sur les exigences de Londres pour rester au sein de l'UE, les deux parties sont tombées d'accord sur un mécanisme permettant aux parlementaires nationaux britanniques de bloquer les lois européennes « indésirables », a annoncé, hier, le Premier ministère britannique avant que le président du Conseil européen, Donald Tusk, ne dévoile ses propositions pour faire en sorte que le Royaume-Uni reste dans l'UE. Conformément à l'Accord annoncé, les parlementaires nationaux britanniques auront le droit de bloquer, avec 55% de voix, toute loi qu'ils jugeront incompatible avec les intérêts de Londres, et auront trois mois pour proposer une nouvelle loi, ce qui répond à l'une exigence de Londres de ne plus céder au pouvoir législatif de Bruxelles. Le projet doit être présenté au prochain sommet européen prévu les 18 et 19 février, dont les résultats seront décisifs pour le référendum que Londres va organiser, d'ici fin 2017, sur son maintien ou non au sein de l'UE. Le Premier ministre, David Cameron, a lui-même promis qu'il ferait campagne contre un « Brexit », une sortie de son pays de l'UE, s'il obtenait gain de cause. En plus de souveraineté aux pouvoirs aux parlements nationaux, le Royaume-Uni veut revoir l'accord le liant à l'UE sur les questions de la gouvernance économique, la compétitivité, l'immigration et la souveraineté. Londres exige aussi des propositions concrètes et des garanties que le renforcement annoncé de la zone euro ne se fasse pas au détriment des pays non euro.