Le rythme de la croissance économique en Algérie a ralenti durant le 3e trimestre 2015 en atteignant 3,3% par rapport à la même période de l'année 2014 (contre 5% au 3e trimestre 2014 comparativement au même trimestre de 2013). C'est ce qu'a appris l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Ce ralentissement est dû au secteur des hydrocarbures qui est de nouveau dans une situation de diminution importante de son activité, explique l'ONS qui élabore, pour la première fois en période trimestrielle, les tendances de la croissance du PIB du pays alors que les statistiques de cet indicateur macroéconomique étaient, auparavant, élaborées annuellement. En clair, ce ralentissement de la croissance du PIB s'explique, plus précisément, par une décroissance de 1,3% du secteur des hydrocarbures dont la valeur ajoutée est passé à 794,7 milliards de dinars (mds DA) au 3e trimestre 2015 contre 1.197,4 mds DA au même trimestre de 2014. Néanmoins, le PIB hors hydrocarbures s'est relativement amélioré en enregistrant une croissance de 5% au 3e trimestre 2015 par rapport à la même période de 2014 (contre 4,6% au 3e trimestre 2014 comparativement au même trimestre de 2013). Il est, par ailleurs, constaté que la sphère réelle (secteurs d'activité en dehors des taxes et droits des douanes, services financiers et affaires immobilières) a enregistré une croissance de 3%. Par secteur d'activité, l'industrie, l'agriculture et le bâtiment-travaux publics-hydraulique (BTPH) ont enregistré les taux de croissance les plus importants. A l'inverse, les secteurs des mines et carrières, des cuirs et chaussures et des industries diverses ont été marqués par une décroissance avec, respectivement, -4,8%, -6,8% et -19%. Par ailleurs, la valeur ajoutée des services marchands continue d'apporter une contribution positive à la croissance économique nationale, même si elle en léger recul par rapport au 3e trimestre 2014, avec 4,9%. Le secteur des services marchands inclut les activités de transport et communication, du commerce, des hôtels, cafés et restaurants, des services fournis aux entreprises (consulting et services en dehors des institutions financières) et des services fournis aux ménages (médecins, avocats...).