Le deuxième cycle de formation des praticiens inspecteurs de santé publique a été lancé, hier, à l'Institut national de santé publique (INSP). Cette session concerne 212 médecins inspecteurs, 65 chirurgiens dentistes inspecteurs et 7 pharmaciens inspecteurs. Elle devra s'étaler sur une durée de 12 mois. Le programme de formation comprend des thématiques en relation avec les principales fonctions des praticiens inspecteurs. A l'issue de leur formation, ces spécialistes seront affectés au niveau des directions de la santé ou à titre exceptionnel, auprès de l'administration centrale. Objectif : contrôler, entre autres, le respect du protocole de soins. Les praticiens inspecteurs devront prêter serment devant les juridictions compétentes. « La fonction d'inspecteur est plus que nécessaire vu le développement qu'a connu le secteur de la santé dans ses infrastructures, ses équipements et ses effectifs et vu, notamment, la conjoncture économique actuelle », a souligné la directrice de la formation au ministère de la Santé, Fatma-Zohra Ali Smaïl. Selon elle, il faut commencer par changer les mentalités conformément aux directives du ministre de la Santé. « Le ministre nous a demandé d'apporter un changement et un nouveau souffle à la formation à tous les niveaux en appuyant les professionnels vers une évolution dans leur pratique dans les domaines technologique, de l'acquisition de compétences et d'échange de connaissancews et d'expériences », a-t-elle ajouté. La spécialiste a fait savoir que la création de la carte sanitaire notamment sur le plan du nombre de structures de santé exige désormais la formation d'inspecteurs dans chaque spécialité. « Chaque unité doit avoir un inspecteur selon la spécificité », a-t-elle précisé. Le but est, dira-t-elle, de permettre à l'inspecteur d'élargir sa mission vers l'accompagnement sans pour autant se limiter à l'inspection. Pour rappel, la première session de formation des praticiens inspecteurs de la santé publique, qui s'est déroulée en 2005, a vu la participation de 196 spécialistes. Ils ont bénéficié d'une formation inscrite dans le cadre d'une « inspection thématique portant sur le respect du protocole et des soins. Etant donné le déficit enregistré en termes d'inspecteurs praticiens de santé publique, au nombre de cinquante actuellement, ce genre de sessions devra se tenir chaque année pour renforcer les unités de soins notamment les CHU et permettre une meilleure qualité de soins, de gestion et de prise en charge des patients.