Il s'agit du Groupe des services portuaires (Serport), du Groupe de transport maritime (Gatma), du Groupe transport de marchandises et de logistique (Logitrans) et du Groupe transport terrestre de voyageurs (Transtev). Ces groupes remplacent trois sociétés de gestion des participations de l'Etat du secteur (Sogeport, Gestramar et Fibder), qui englobent 48 entreprises publiques économiques (EPE) ainsi que d'autres Etablissements à caractère économique et industriel (Epic) sous tutelle du ministère des Transports. Selon cette réorganisation, le groupe Serport sera chargé de la gestion portuaire à travers dix entreprises portuaires et une entreprise de gestion des ports de pêche, ainsi que de la gestion des services portuaires à travers trois sociétés mixtes dédiées aux conteneurs et deux à la logistique. Le président de Serport, Righi El Badr, a expliqué que son groupe est avant tout un instrument de l'Etat pour décliner sa stratégie en matière de gestion des ports et de développement du transport maritime dans tous ses segments ainsi que les activités annexes comme le transit et la logistique. « L'objectif n'est pas la mise à niveau mais l'application de la stratégie des pouvoirs publics dans les transports portier et maritime », a-t-il précisé. Le deuxième groupe Gatma regroupera les deux filiales de la Compagnie nationale de navigation (Cnan) en l'occurrence l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTmV) et l'Entreprise nationale de réparation navale (Erenav) ainsi que cinq autres filiales chargées de la consignation de navires et activités connexes. Transtev regroupera l'Entreprise de métro d'Alger (EmA), la Société d'exploitation des tramways (Setram), l'Entreprise de transport algérien par câbles (Etac), la Société de gestion de la gare routière d'Alger (Sogral) et cinq filiales de transport de voyageurs par cars. Quant à Logitrans, il a pour mission de gérer le transport des marchandises et la logistique. Il sera constitué de sept filiales relevant de la Société nationale des transports routiers (SNTR). Ces groupes garderont la forme juridique de société par actions. Ils seront gérés par un conseil d'administration et disposeront d'une direction générale. Selon la présentation du ministère des Transports, cette restructuration vise, également, la maîtrise des coûts, l'amélioration de la rentabilité, le parachèvement des plans d'investissement, la gestion rationnelle de la ressource humaine et la rémunération attractive. Remarque : la compagnie aérienne Air Algérie ainsi que la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) ne figurent pas dans la nouvelle restructuration. Pour le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï, la raison est que ces deux sociétés ont leur propre plan de modernisation et qu'Air Algérie est déjà organisée en groupes. Faut-il craindre pour les postes d'emploi ? Le ministre des Transports a rassuré que cette nouvelle organisation n'aura pas d'impact négatif.