L'Office Riadh El Feth abrite, depuis hier et jusqu'au 29 de ce mois le premier Salon national de la formation professionnelle FORMAPRO. Espace de rencontre entre les professionnels de la formation professionnelle, les entreprises qui souhaitent trouver des solutions de formations continues, ce salon est ouvert au grand public venu s'informer des offres proposées par les instituts et centres de formation publics ou privés. Parrainée par le ministre du secteur, cette première édition du FORMAPRO regroupe plusieurs professionnels de la formation et spécialistes du monde de l'entreprise. 23 exposants dont Watania Télécom Algérie, INSIM, Synped It School et tant d'autres écoles et centres de formation publics et privés prennent part à cette manifestation. Le Salon est réparti en trois grands espaces. Le premier est dédié à la formation professionnelle, le second à l'entreprenariat et formation alors que le troisième est exclusivement consacré aux livres et matériels didactiques. Il se fixe comme objectif la promotion de la formation professionnelle, en créant un espace ouvert au public et la participation à l'amélioration des compétences des ressources humaines en Algérie. C'est ce qu'a confirmé hier M. Chergou Akila, directrice de la formation continue au ministère de tutelle et présidente du comité intersectoriel, lors d'une conférence de presse inaugurale animée conjointement avec M. Lamiri Abdelhak, PDG de l'INSIM, Institut international de management. La représentante du ministre a souhaité voir ce salon parvenir à l'objectif tracé. Informer les jeunes sur les possibilités offertes aussi bien au niveau des établissements de formation publics et privés. «En Algérie, on communique mal. Les programmes de formation sont riches. Mais malheureusement, l'information n'atteint pas son objectif. Il est donc important de professionnaliser la communication», a-t-elle déclaré. L'autre difficulté consiste en la non-adaptation de l'offre aux besoins de la société. «Il est donc nécessaire d'identifier les besoins de formation au niveau de chaque entreprise», a-t-elle souligné, désignant l'ensemble des entreprises. Lesquelles devraient à l'avenir avoir une expression claire sur les besoins de formation conformément à leurs demandes et exigences. De nombreuses démarches ont été entreprises pour résoudre l'adéquation formation-emploi. Mais elles demeurent insuffisantes, en dépit de la signature de 100 conventions-cadre et 4000 conventions spécifiques. Selon l'intervenante, il faut renforcer la formation par apprentissage. 3% DE LA MASSE SALARIALE POUR LA FORMATION DES EMPLOYES Le PDG de l'INSIM a souligné que la réussite de la formation est étroitement liée au système de management. «Cela signifie la formation de qualité à tous les niveaux, de l'institution éducative à l'université…même au niveau des centres de formations», a-t-il souligné. Une étude a confirmé que 60% de la production aux Etats-Unis est la résultante de la compétence et la qualification des ressources humaines. Et pour concrétiser les grandes orientations, il faudrait des plans de formation, selon les normes internationales. Selon le BIT, chaque employé a droit à 30 jours de formation par année. Certaines clauses stipulent que chaque entreprise doit consacrer 3% de sa masse salariale pour la formation et la qualification de ses employés, même si ces derniers sont déjà formés. Il considère qu'il faut faire de la formation professionnelle le pilier solide du développement national. Il suffit seulement d'accorder l'importance à l'orientation, information sur la formation, la gestion et l'évolution des carrières.