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Commentaire : L'économie tunisienne en panne
Publié dans Horizons le 28 - 01 - 2011


Après le départ précipité du président Ben Ali, les observateurs avertis ne s'entendent pas sur les termes pour qualifier les événements qu'a connus la Tunisie entre la mi-décembre et la mi-janvier, soit un mois. Pour les uns, il s'agit d'une révolution de palais, la preuve est donnée par le maintien de l'ossature de l'ancien système. Cela permet aux autres de conclure qu'il ne s'agit pas d'une révolution mais d'une révolte populaire. Cependant, pour le peuple tunisien, il s'agit bien d'une révolution, celle du «jasmin», essence hissée au rang d'une symbolique nationale. Apparemment, le départ du président et la consti-tution d'un nouveau gouvernement d'union na-tionale, présidé toutefois par l'ancien Premier ministre et comportant quelques ministres proches du chef de l'Etat déchu, d'une part et l'ouverture politique et médiatique, d'autre part n'ont pas apaisé les esprits comme l'attestent les manifestations de rue. Cependant, le plus in-quiétant est la situation économique qui s'est considérablement dégradée. En un mois d'émeutes, l'économie tunisienne a été mise à terre. Elle est, à l'heure actuelle, en panne. Pour com- bien de temps ? Personne et aucun expert averti ne pourraient avancer une échéance pour qu'elle retrouve une situation normalisée comme avant. Les dégâts causés par les émeutes sont considérables pour ce petit pays. On avance déjà le chiffre de 1,6 milliard d'euros, soit 4% du PIB. Déjà, pour effacer une telle ardoise, il faudrait dutemps, à condition bien sûr que tout rentre dans l'ordre et que l'économie retrouve le sentier de la croissance. Mais, pour quel type de croissance ? La Tunisie, il ne faut pas l'oublier, est bien ancrée dans la mondialisation. Pays touristique à ou-trance, le tourisme représente une activité de premier plan et contribue donc à la fois à la croissance et à la création d'emplois. Il a aussi contribué à façonner cette image d'une Tunisie ouverte, tolérante, accueillante et entreprenante. Sur un autre plan, la Tunisie a bénéficié des dé-localisations industrielles. Or, durant tout un mois, les émeutiers se sont attauqué à tous ces symboles : des magasins saccagés et pillés et surtout des entreprises brûlées. Un véritable sacrilège pour un pays qui a fait du libéralisme économique son système dominant depuis son accession à l'indépendance. En outre, ses centres touristiques se sont brutalement vidés devant la violence des émeutiers. Pis encore, l'on a noté un affolement généralisé des Tours Opérators pour rapatrier leurs tou-ristes à un exceptionnel pont aérien. Combien de temps faudra-t-il pour effacer cette image d'une Tunisie violente et violentée ? Le modèle socio-économique et politique tunisien a vécu. Mais par quoi le remplacer ? Le secrétairegénéral de l'Union générale des travailleurs tu-nisiens a tiré la sonnette d'alarme. Pour lui, l'économie tunisienne est en danger et le fer de lance, à savoir les exportations, risque de sombrer à cause de la dégradation généralisée. Dans le même temps, il ne reconnaît pas le gouverne-ment d'union nationale chargé de gérer la pé-riode transitoire. Une prise de position qui va aggraver, à coup sûr, la situation économique et sociale. La survie de la Tunisie dépend du tourisme, de ses exportations et des IDE, donc, en un mot, des facteurs exogènes. Or, ce qui est sûr, c'est que durant la période de transition (combien durera-t-elle?), l'économie de la Tunisie sera en panne. Elle devra s'atteler à se stabiliser pour retrouver une entière confiance de ses partenaires. Le tourisme reprendra mais à un rythme imposé par l'évaluation de la situation politique interne. Comme on peut le constater, la Tunisie est dans l'œil du cyclone. Des incertitudes planent sur son destin. Une chose est certaine : plus rien ne sera comme avant.

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