En effet, une nouvelle rencontre a eu lieu hier entre le groupe Sovac et le constructeur allemand Volkswagen dont les discussions ont porté sur un projet de fabrication de plusieurs types de voitures de cette marque en Algérie. C'est ce qu'a confirmé le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, à l'issue de cette rencontre. « Il s'agit de la troisième rencontre avec ce partenaire important et actif sur le marché algérien. Volkswagen a la volonté d'entrer dans un partenariat pour la fabrication de véhicules comme Seat et d'autres marques », a-t-il déclaré à la presse. « Nous sommes ouverts à ce partenariat car nous ne pouvons pas imaginer une industrie mécanique sans un partenaire allemand qui est déjà présent en Algérie dans la fabrication des véhicules poids lourds », a-t-il souligné tout en souhaitant la concrétisation prochaine d'un accord entre les deux parties. « Les entreprises vont poursuivre les négociations. J'espère qu'elles aboutiront bientôt à un accord », a-t-il avancé. Pour Bouchouareb, la présence des fabricants allemands d'automobile va « se renforcer » avec ce futur partenariat. Les conditions à remplir, à cet effet, précise-t-on au ministère, concernent à la fois l'obligation de procéder au montage en Algérie et de fabriquer localement un taux de pièces de rechange qui devrait, à terme, atteindre 40% d'intégration des véhicules ainsi assemblés localement. De même que la firme allemande devrait s'engager à prendre des participations dans la société mixte à constituer à hauteur de 49% au maximum, contre une part majoritaire de 51% de ses partenaires algériens qui serait détenue par les associés publics et/ou privés algériens. Ce sont les exigences de la partie algérienne qu'elle propose « à tous les constructeurs » intéressés ou engagés en Algérie en contrepartie des apports qu'elle consent, souligne la source proche du dossier. Concernant les différentes dispositions déjà mises en place pour l'assainissement du marché national de véhicules, Bouchouareb a rappelé la mise en place prochaine d'un cahier des charges organisant l'activité de l'industrie automobile afin « de ne pas vivre ce que nous avons déjà vécu en matière de gestion de l'activité des concessionnaires automobiles » laquelle avait connu de profonds dysfonctionnements. L'organisation et la réglementation de l'activité de l'industrie automobile serviront non seulement les intérêts des entreprises étrangères partenaires mais aussi l'intérêt de l'Algérie qui ambitionne de relancer l'industrie mécanique, a-t-il insisté. De son côté, le représentant du constructeur allemand a affirmé à la presse que le marché algérien était « très attractif » et « très important » pour Volkswagen. « Aujourd'hui, nous avons eu l'occasion de discuter avec le ministre et notre partenaire sur place (le groupe Sovac) d'un projet de fabrication locale », a-t-il ajouté. Selon les données qu'il a présentées, Volkswagen est représenté en Algérie par plus de 80 agents de différentes marques, employant près de 2.000 travailleurs.