Varian Medical systems Algérie (VMSA) boucle sa première année sur le marché algérien. Créé en mars 2015 avec un capital de plus de 416 millions de dinars dans le cadre d'un partenariat entre Varian, le leader américain en radiothérapie et software pour le traitement du cancer, et la société algérienne Cialfarm, filiale de l'ETRHB, VMSA dispose d'un stock local de pièces de rechange t d'un espace de formation. Sa mission principale est d'assurer l'installation des accélérateurs, la maintenance, le service après-vente et surtout la disponibilité des pièces de rechange. Depuis son déploiement en Algérie il y a une année, Varian approvisionne 11 centres médicaux à l'échelle nationale dont 7 publics (un militaire et trois privés) avec 21 accélérateurs qui traitent environ 800 patients par jour. « Notre objectif est d'accompagner le gouvernement algérien dans la politique de développement des centres de soins des maladies cancéreuses à travers l'installation des accélérateurs, la maintenance des machines et également et la formation des manipulateurs des machines », a souligné le directeur général de VMSA, Fouad Rehal, lors d'une cérémonie organisée hier à Alger en présence des représentants du ministère de la Santé, de l'ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, du PDG du groupe ETRHB ainsi que de plusieurs professeurs spécialisés dans les traitements des maladies cancéreuses. Le chef de cabinet du ministère de la Santé, Ali Rezguine, a souligné que ce partenariat est « stratégique » d'autant qu'il permet de « mettre en place une entité de représentation en Algérie d'un leader dans la fabrication des accélérateurs ». « Cela nous permettra de résoudre le problème des pannes des équipements de traitement », a-t-il souligné tout en précisant que prochainement, cette entreprise par actions créée sur la base de la règle 51/49 étalera son champ d'intervention pour servir plus de 22 établissements de soins. Pour le chef du service radiothérapie et oncologie du centre anti-cancer de Blida, le Pr Kada Boualga, la formation des compétences humaines devra suivre cet effort d'installation des accélérateurs sachant que l'Algérie ne dispose que de 150 radiothérapeutes, quelque 200 manipulateurs et 100 physiciens. Un effectif insignifiant comparativement à celui des malades. Selon le Pr Zitouni, coordinateur du plan anti-cancer 2015-2019, mis en place par le gouvernement, l'Algérie enregistre chaque année 45.000 nouveaux cas de cancer dont 22.000 nécessitent des traitements de radiothérapie. Le PDG de l'ETRHB, Ali Haddad, a indiqué, pour sa part, que « cette entité vient non seulement appuyer les efforts des autorités algériennes dans leur lutte contre le cancer, mais aussi apporter une qualité de service supérieure aux clients existants déjà en Algérie. Il est question pour nous d'apporter le soutien nécessaire à la réussite de la gestion du plan anti-cancer », a-t-il dit. Il ajoutera que les moyens de lutte contre cette maladie seront renforcés pour réduire les soucis relatifs à la prise en charge des patients. A la question de savoir si VMSA compte se lancer dans le montage ou la fabrication des accélérateurs en Algérie, Rahal a indiqué que cette option n'est pas à l'ordre du jour. Le marché des accélérateurs au niveau mondial est un marché très réduit. La production de ce genre d'équipements est assez centralisée dans deux ou trois unités essaimées dans le monde, principalement aux USA et en Europe », a-t-il expliqué d'autant que le coût d'investissement pour un accélérateur tourne autour de un million de dollars.