Un cycle de formations au profit des femmes élues locales (APW et APC) s'est ouvert, dimanche dernier, à Béjaïa (du 15 au 18 mai), au siège de la wilaya. Organisés par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, en collaboration avec la représentation du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), quelque 120 élues ont été invitées à suivre ces ateliers, mais moins d'une cinquantaine seulement se sont présentées à cette séance inaugurale. Ce qui dénote, on ne peut mieux, du travail qu'il y a lieu de déployer pour, tout d'abord, sensibiliser ces élues du peuple à réfléchir sur le sens et l'importance de leur mission et démontrer toute l'utilité de ce programme dont la finalité est, outre l'échange d'expériences entre les participantes sous la houlette des expertes qui les encadrent, de leur offrir l'opportunité à l'amélioration de l'efficacité de leur action quotidienne pour une meilleure gouvernance des affaires de la cité et une réponse plus adéquate aux préoccupations des citoyens qui les ont élues. Le wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni, a rappelé dans son allocution les différentes étapes juridiques qui ont ouvert le champ à la représentation des femmes dans les instances électives du pays, expression de la volonté des autorités d'aller vers une équité entre les genres, inscrite notamment dans l'article 31 bis de la Constitution. La représentante du Pnud en Algérie, Cristina Amaral, a indiqué que l'Algérie a accompli des progrès remarquables en matière de participation des femmes dans la vie économique et sociale du pays, de sorte qu'elle occupe ainsi le 26e rang mondial dans le domaine de la représentation des femmes dans les assemblées élues. La Déclaration d'Alger sur la participation politique des femmes sert aujourd'hui de modèle dans la région et est devenue une référence internationale. Toutefois, estime-t-elle, il est nécessaire d'aller de l'avant et s'affranchir à terme de la politique des quotas pour une représentation des femmes qui soit l'expression effective et réelle de la société, car celle-ci n'avance qu'en utilisant « 100% de son potentiel ». La directrice de la gouvernance locale au ministère de l'Intérieur, Fatiha Hamrit, a, de son côté, expliqué que ces ateliers permettront d'élever le niveau des élues et de les outiller pour affirmer leurs compétences et s'affirmer en tant que femmes, avec comme effets positifs d'améliorer la qualité des prestations que les citoyens attendent. Pour rappel, un premier cycle d'ateliers s'est déroulé l'an dernier et a concerné cinq wilayas (Skikda, Bordj Bou Arréridj, Saïda, Tamanrasset et Djelfa). Au regard des résultats positifs, un second cycle a été entamé cette année pour le même nombre de wilayas. Les ateliers de Béjaïa font suite à ceux tenus à Tlemcen. Ces formations entrent dans le cadre du projet intitulé « Appui à la participation effective et durable des femmes dans les assemblées élues ».