La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a adressé, jeudi dernier, une énième mise en garde en direction des postulants à l'examen du baccalauréat tentés par la fraude. Dans une déclaration à la presse en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale consacrée aux questions orales, la ministre a rappelé que les sanctions contre tout candidat surpris en possession d'un téléphone mobile consistent à l'exclure pendant cinq années à toute participation à cet examen. Enchaînant sur les préparatifs des examens, la ministre a affirmé qu'une commission mixte regroupant la gendarmerie nationale, la DGSN, le ministère de la Poste et des TIC et le ministère l'Education nationale a été mise en place pour accompagner ces épreuves et veiller sur leur déroulement dans les meilleures conditions. Par ailleurs, Mme Benghebrit a annoncé que le contenu des livres uniques de la première et de la deuxième année primaire et des nouveaux manuels de première année moyenne sera connu au plus tard en juillet prochain. Elle a expliqué qu'il s'agit d'un livre unique de matières scientifiques et d'un autre pour les matières littéraires, ajoutant que toutes les matières de première année moyenne seront mises à jour à travers 7 nouveaux manuels scolaires. La ministre a estimé que le nombre d'élèves dispensés de l'examen de langue française pour l'examen de 5e année a baissé. Elle a fait état de 2.980 élèves n'ayant pas passé les épreuves de français lors de l'examen de fin de cycle primaire 2015. Parmi les wilayas où les candidats n'ont pas passé l'épreuve de français en 2015, elle a indiqué que la wilaya de Djelfa a enregistré le plus haut taux avec 56,8% suivie de Tamanrasset (12,3%), Tébessa (9,5%), Illizi (6,8%), Biskra (2,8%) et Sétif (1,7%). 145 candidats sur plus de 700.000 sont dispensés de l'épreuve de français pour la session 2016 de l'examen de cinquième. La ministre a indiqué que son département n'est pas resté les bras croisés face à cette situation qui contredit le principe de l'égalité des chances dans l'enseignement. C'est ainsi qu'elle a fait savoir que son ministère a élaboré un projet de décision interdisant la dispense de l'épreuve de français lors des examens officiels, notamment de fin de cycle primaire. La ministre a imputé le problème d'enseignement du français dans certaines wilayas du Sud au manque d'enseignants. A une autre question sur les matériels non utilisés et qui se sont avariés en dépit de leur coût élevé, elle a expliqué qu'en raison de la restructuration de l'enseignement secondaire en 2008, seules 4 spécialités sur 15 ont été adoptées.