C'est le débat de l'heure : la transition énergétique en Méditerranée. Tous les acteurs ont misé sur les énergies renouvelables comme alternative aux ressources fossiles. Mais il reste à trouver la meilleure formule pour assurer cette transition énergétique. Dans son allocution à l'occasion de la 4e conférence internationale sur les énergies renouvelables en Méditerranée, tenue à Alger, le directeur général des relations économiques et de la coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, Merzak Belhimeur, a reconnu que la problématique de la transition et l'efficacité énergétiques sont d'une actualité brûlante pour l'ensemble de la planète. Il a ajouté que les défis en matière de raréfaction de ressources exigent d'accélérer le processus de la transition énergétique, à travers l'optimisation de l'usage du gisement que constituent l'économie d'énergie et l'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Il a fait savoir que notre pays dispose d'un gisement d'énergies renouvelables multiples, notamment solaire, qu'il envisage de valoriser dans les années à venir. Pour sa part, le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), Mohamed Salah Bouzeriba, a indiqué qu'il faut mettre en œuvre le programme de développement des énergies renouvelables et la promotion de l'efficacité énergétique qui passe par la mobilisation des financements et des acteurs. L'avenir est dans les énergies renouvelables Il est nécessaire, selon lui, de donner de la visibilité aux investisseurs potentiels qu'il faut accompagner pour mettre en place cette industrie recherchée pour un redéploiement à grande échelle de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Pour les financements, il a fait savoir qu'il existe un fonds qui va cofinancer les actions des énergies renouvelables et amorcer le processus pour aboutir à la mise en place du marché de l'efficacité énergétique. Le représentant du président de l'Association des agences de maîtrise de l'énergie du Bassin méditerranéen, Hassen El Agrebj, a souligné, de son côté, que la sécurité énergétique est l'un des défis majeurs dans la région. Il a fait savoir qu'il y a des actions concrètes pour des projets visant le renforcement des capacités énergétiques, le transfert du savoir-faire ainsi que des études qui vont être réalisées pour fixer les objectifs de 2030. Il a ajouté qu'il faut favoriser la transition énergétique dans la région à travers un plan d'action concret. Selon lui, il faut harmonier toutes les politiques et le cadre réglementaire des pays de la rive sud de la Méditerranée avec l'appui des pays de la rive nord. Il a regretté, toutefois, le manque de volonté politique dans ces projets de développement des énergies renouvelables. Or, il faut avoir l'appui politique pour réaliser nos objectifs, car l'avenir est dans les énergies renouvelables.