Le projet de la nouvelle loi d'orientation sur le développement des PME sera présenté lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres, selon le directeur des PME au ministère de l'Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek. Mebarek a signalé que ce nouveau texte s'inscrit dans le cadre de la révision du dispositif de soutien aux entreprises et prévoit de nouveaux avantages liés à la création et au développement des PME et de start-up, rapporte l'APS. Ce projet stipule, entre autres, la création d'un fonds d'amorçage destiné à accompagner financièrement les jeunes entreprises à leurs débuts. « Ce fonds permettra de financer les frais préalables à la commercialisation du premier produit, service ou solution de l'entreprise comme la prise en charge des salaires, des frais de recherche et de développement, des conseils juridiques ou des business plans », indique-t-il, notant, par ailleurs, que d'autres textes de loi relatifs à la normalisation et à la métrologie seront adoptés avant la fin de cette année. Une initiative que l'expert international, Abdelmalek Serrai, qualifie de « judicieuse ». Judicieuse, selon lui, car cette loi d'orientation permet à l'Etat de s'assurer la bonne démarche de l'entreprise d'une part et d'autre part, que les employés bénéficient de leurs droits sociaux. « Les pouvoirs publics ont engagé un vaste programme de mise à niveau des PME, dégageant des sommes d'argent colossales afin que les 97% de ces entreprises, dont la gestion est en deçà des normes, puissent travailler selon les standards internationaux. Mais ce programme n'a pas abouti, car les chefs d'entreprise n'ont pas joué le jeu », dit-il. Il explique à ce propos que la mise à niveau nécessite l'implication d'experts qui, pour détecter les failles et agir, doivent accéder aux comptes de l'entreprise. « Chose que la plupart des entreprises refusent. Ils n'aiment pas qu'on fouille dans leurs comptes. Surtout ceux dont les employés ne sont pas déclarés. Or, quand les premiers salaires sont pris en charge ainsi que la commercialisation du premier produit, via ce fonds d'amorçage, les pouvoirs publics obligent les chefs d'entreprise à déclarer leurs employés et à améliorer leur outil de production », assure-t-il en appelant, néanmoins, les pouvoirs publics à se pencher aussi sur la situation fiscale de ces entreprises. Cette loi répond également, d'après Mebarek, au besoin d'étoffer le tissu économique national pour faire face à la crise financière. Il a signalé que la mise en place d'un département ministériel dédié à l'économie numérique s'inscrit dans cette même démarche. Le directeur général de la PME a annoncé la participation algérienne à l'évènement « Vivatechnology Paris » (Vivatech) qui se tiendra du 30 juin au 2 juillet, un carrefour mondial de l'innovation, de la technologie et de l'économie basée sur le savoir. La participation algérienne, représentée par dix start-up, devra être, selon lui, « institutionnalisée ». Car cet événement permet, d'après des porteurs de projets présents à cette rencontre, la mise en réseau des start-up algériennes avec leur paires des autres pays.