L'arrière de l'équipe nationale masculine de handball, Messaoud Berkous, a réagi hier à propos du choix de la fédération internationale d'attribuer la Wild Card du Mondial 2017 à la Norvège au lieu de l'Algérie. Une décision qui n'a pas surpris l'un des baroudeurs du sept national. « La Wild Card a toujours été attribuée à un pays européen. Vu que nous étions en course face à un pays européen, je voyais mal comment l'IHF nous aurait offert ce cadeau. Il fallait penser à arracher la qualification sur le terrain, sans s'attendre au repêchage de l'instance internationale. Ce n'est pas la fin du monde et il faut penser à l'avenir », a-t-il déclaré. Rater le Mondial 2017 signifie que l'équipe nationale n'aura pas d'objectif jusqu'au Championnat d'Afrique 2018 prévu au Gabon et qui sera qualificatif pour le Mondial 2019. Un vide qui doit servir à une refonte d'une équipe nationale homogène et compétitive. « Le fait d'avoir deux années sans challenge officiel nous permettra de bien réviser notre copie et former une sélection digne de ce nom. Le temps sera cette fois-ci en notre faveur, par rapport aux années précédentes durant lesquelles nous n'avions eu que trois mois pour préparer une échéance prestigieuse comme le Mondial ou la CAN », estime-t-il. Vu le calendrier des compétitions internationales qui précèdent la CAN 2018, il n'y aura que les jeux Méditerranéens qu'abritera l'année prochaine la ville espagnole de Tarragone au menu des Algériens. Des joutes auxquelles le sept national doit prendre part. « C'est une occasion pour remettre cette équipe nationale dans le bain de la compétition. Il est clair que ce sera avant tout une étape intermédiaire intéressante pour préparer le prochain Championnat d'Afrique », souligne-t-il. Interrogé sur la suite de sa carrière internationale, l'enfant de Bethioua, âgé de 26 ans, a estimé qu'il peut encore donner à l'équipe nationale. « Je ne pense pas encore à la retraite internationale. C'est vrai qu'il faut mettre encore plus de moyens à la disposition de la sélection pour mieux se ressaisir. Si le devoir national m'appelle, je répondrai toujours présent jusqu'au jour où je ne pourrais plus rien apporter. » « Bouchekriou ne doit pas quitter son poste » La période de deux ans sans compétition officielle sera également très difficile à gérer pour le sélectionneur national Salah Bouchekriou dont le contrat prendra fin en janvier 2017. Une situation qui, selon Berkous, ne doit pas pousser l'ex-coach du Bahreïn à remettre le tablier. « Il ne doit pas quitter son poste, ni baisser les bras. En tant que joueurs, nous avons besoin de stabilité et de continuité. Cela nous donnera d'autres ressources nécessaires pour pouvoir remettre la sélection debout », indique-t-il. A signaler qu'une réunion est prévue cette semaine entre Bouchekriou et Bouamra pour aborder les sujets de la Wild Card et la suite de la mission de l'ex-vedette de l'équipe nationale et de la DNC Alger.