Le forum de la Sûreté nationale a célébré, hier, la Journée mondiale de lutte contre la drogue qui coïncide avec la date du 26 juin. Intervenant à l'occasion d'une conférence de presse animée à l'école de police Ali-Tounsi, le commissaire divisionnaire Djamel Guessoum, président du service central de lutte contre la drogue à la Direction générale de la sûreté nationale, a fait le point sur la situation qui prévaut en Algérie, en termes de commercialisation et de consommation de drogue, notamment à travers les activités menées par la Sûreté nationale sur le plan de la lutte contre ce phénomène. Selon le même responsable, 220 tonnes de cannabis et 2 millions de comprimés psychotropes ont été saisis par les services de police entre 2010 et 2015. Les mêmes services ont, pour l'exercice 2014, résolu 7.465 affaires dans lesquelles 8.999 personnes étaient impliquées dont 5.260 consommateurs et 3.439 trafiquants. Ce qui a permis, selon Guessoum, de saisir 69 tonnes de cannabis et 561.391 comprimés psychotropes. 15.564 autres affaires ont été enregistrées durant la même période de 2015, suite auxquelles 19.855 personnes ont été arrêtées dont 5.942 dealers. Quinze tonnes de résine de cannabis, un kg d'héroïne, 10 kg de cocaïne et 209.645 comprimés psychotropes ont été saisis. Pour l'exercice 2016, 4.719 affaires de trafic ont été avortées par les services de police. « La proportion des saisies est inquiétante », dit-il. Quant à la provenance de la drogue, Guessoum a fait savoir que la majorité de la marchandise arrive de la frontière Ouest. Selon lui, le Maroc dispose de 145.000 hectares de plantations de cannabis pour une production annuelle de 5.000 tonnes. Pour Ghania Keddeche, directrice de la communication et de la prévention à l'Office national de lutte contre la drogue, l'Algérie a adopté une stratégie de prévention et de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants et des substances psychotropes fondée sur une approche intégrée et globale. Selon la même responsable, la stratégie en question a donné lieu à la mise en place de 39 centres de désintoxication ouverts par le ministère de la Santé. Pour ce qui est de la prise en charge, elle signale le nombre de 18.000 personnes en 2015 dans le cadre de cette stratégie.