Les services de la sûreté nationale ont saisi, dans la période allant de janvier à octobre 2012, plus de 31 tonnes de cannabis, révèle, lundi, un bilan de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) relatif à la lutte contre le trafic illicite de drogues. 31,131 tonnes de cannabis, 574,340 g d'héroïne, 7.816 kg de cocaïne et 185.497 comprimés psychotropes ont été saisis dans la période indiquée, indique le document qui ajoute que 7.324 affaires ont été traitées et que 9.564 Algériens et 64 ressortissants étrangers ont été interpellés. 994 kg de résine de cannabis, 2.117 kg d'héroïne, 21,75g de cocaïne et 126.205 comprimés psychotropes ont été saisis durant la même période de 2011. 4.454 affaires ont été traitées donnant lieu à l'arrestation de 3.682 Algériens et 77 étrangers dans la même période. Une comparaison des chiffres enregistrés au cours des trois dernières années relève une « nette augmentation » des quantités de drogue saisies, du nombre d'affaires traitées et des individus interpellés. Ces chiffres portent à déduire que l'Algérie est devenue un pays de transit pour les narcotrafiquants internationaux qui font passer des quantités importantes de drogue vers le Proche-Orient et l'Europe. En plus de la lutte antidrogue, les services de la sûreté nationale mènent une action préventive à travers un programme de communication de la DGSN. Ce programme consiste à mettre en place un canal de communication entre les services de la police et les différentes associations qui contribuent à la lutte antidrogue. Des journées d'information sont organisées et des programmes éducatifs sur ce thème sont mis en œuvre. La création de cellules d'écoute et d'aide au sein des locaux de la police au profit des toxicomanes, composées de psychologues et d'un personnel qualifié dotés d'une ligne verte afin de faciliter la communication avec les catégories concernées est prévue dans cette perspective. Le programme repose également sur l'organisation de visites aux services de police, des expositions de proximité au niveau des quartiers populaires au profit des jeunes et des conférences sur la drogue en milieu éducatif (universités, lycées, collèges).