Comme prévu, une rencontre de travail a été tenue, hier, à Alger entre les responsables du ministère de l'Education nationale et les partenaires sociaux, pour examiner les propositions concernant la réorganisation du baccalauréat. Lors de cette réunion, les participants n'ont pas pu trouver un terrain d'entente concernant les propositions qui seront transmises au ministère et par la suite au gouvernement, pour approbation. Selon le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, un autre rendez-vous a été pris pour après l'Aïd. Les partenaires sociaux ont passé en revue une série de propositions qui méritent d'être étudiées et prises en considération par la tutelle, une fois le consensus trouvé entre les partenaires sociaux. Parmi les propositions, le SG du Satef cite la réduction de la durée du bac, l'organisation des épreuves anticipées, l'établissement de la fiche de synthèse à partir de la deuxième année secondaire, la réduction du volume horaire consacré aux matières concernées par l'examen. Il a ajouté que d'autres syndicats sont favorables à l'organisation d'une deuxième session ainsi que le retour du rachat pour les candidats ayant obtenu la notre entre 9 et 10. Notre interlocuteur a indiqué que le débat autour de cette question de réorganisation du bac s'est déroulé dans un climat serein. « Les partenaires sociaux ont fait preuve de responsabilité et de détermination par rapport à cette question. Nous n'avons pas le droit de décevoir. Il s'agit de l'avenir de nos enfants. Nous devons prendre le temps qu'il faut pour ne pas tomber dans les erreurs du passé », a-t-il affirmé. Il a fait savoir que toutes les propositions ont été minutieusement étudiées et passées au crible. « Nous avons même procédé à des simulations pour ne pas nous tromper sur les propositions et laisser ainsi une marge d'erreur très étroite », a-t-il expliqué. Amoura a soutenu que le moment est venu de revoir le système du baccalauréat. Pour lui, le changement doit être profond touchant aussi bien la forme que le fond de cet examen. La situation difficile vécue lors de l'examen du baccalauréat de mai 2016, marqué par le scandale de la fuite de sujets, a été perçue comme la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Dès lors, le ministère, les partenaires sociaux et autres pédagogues sont unanimes à mettre en avant l'urgence de changer le système du baccalauréat et d'accélérer ainsi le travail de la commission mixte, ministère et partenaires sociaux, concernant la réforme du baccalauréat. Le ministère de l'Education nationale a annoncé, jeudi dernier, que des changements radicaux toucheront dès l'année prochaine l'organisation de l'examen du baccalauréat et qui seront en phase avec les évolutions pédagogiques et technologiques.