La 9e édition du Festival international du film arabe (Fiofa) a débuté vendredi dernier à Oran. Le coup d'envoi a été donné lors d'une cérémonie organisée au Théâtre régional Abdelkader-Alloula. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et un panel de vedettes du cinéma algérien et arabe, tels Ahmed Rachedi, Baya El Hachemi, Farouk El Fichaoui, Soumia El Oumari, Nicole Saba, Ayman Zidane, Salah Ougrout, ont pris part à cette fête cinématographique qui s'étalera jusqu'à mercredi prochain. Dans son discours d'ouverture, le ministre de la Culture a dit tout le bien qu'il pensait de ce rendez-vous annuel entièrement dédié au septième art arabe et dont le coût est estimé à 120 millions de dinars. Il a, dans ce sens, mis en avant la « particularité symbolique » de cette nouvelle édition. « Nous avons opté pour le TRO parce qu'il porte le nom de l'un des symboles de la culture et des arts algériens, le martyr Abdelkader Alloula, qui a payé de sa vie la lourde facture du terrorisme », a-t-il affirmé. Prônant l'ouverture sur l'autre, thématique de l'évènement, Mihoubi a appelé les sociétés arabes à mettre à profit la culture, à travers l'ensemble de ses facettes, le cinéma notamment, pour lutter de manière civilisationnelle contre l'extrémisme, les conflits confessionnels et surtout le sous-développement. « A travers le film, la pièce de théâtre et le livre, la réponse sera forte et prouve que nos sociétés sont créatives, productives et ouvertes », a-t-il ajouté. « A ce monde qui nous considère avec dédain, nous qualifiant à tort de peuples arriérés, en rupture totale avec la culture, nous devons réagir avec profondeur en misant sur la création artistique », a-t-il soutenu, invitant les cinéastes arabes à travailler en association « parce que le défi est le même pour tous ». Les priorités du ministre de la Culture Très critique sur la situation du septième art national dont il déplore l'obsession des prix internationaux au moment où le public algérien est privé de films en raison d'une distribution très faible, le ministre a prôné la révision du système présidant aux destinées du secteur. « Nous devrons penser dès maintenant au réaménagement des structures de base du cinéma », a-t-il clamé.