La Mauritanie abrite pour la première fois le sommet arabe depuis son adhésion il y a plus de 40 ans à la Ligue arabe, après la rétraction en février dernier du Maroc qui devait abriter le sommet en avril. Le « sommet de l'espoir » auquel prend part le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah en tant que représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, intervient dans une conjoncture complexe pour les pays arabes. Dans son allocution, le président du Conseil de la nation a indiqué que « la réforme de la Ligue arabe et le développement de ses mécanismes d'action restent parmi les plus importants défis que nous devons relever ». La réforme de la Ligue arabe apportera « à notre action commune l'efficacité requise pour s'adapter aux exigences de l'heure et faire face aux nouveaux défis en vue de promouvoir l'action arabe commune au service de nos causes nationales et répondre aux attentes de nos peuples ». Bensalah a par ailleurs souligné que la conjoncture régionale et internationale « impose à notre sommet d'agir suivant une vision stratégique commune qui prenne en charge les questions liées à la politique sécuritaire et socio-économique notamment la lutte contre le terrorisme et le danger de propagation des organisations terroristes qui menacent la sécurité et la stabilité de nos pays ». Il a rappelé à cette occasion que l'Algérie qui « a fait face, seule, aux affres du terrorisme pendant toute une décennie, n'a jamais cessé de mettre en garde contre les dangers de ce phénomène transnational ». Concernant la question palestinienne, le président du Conseil de la nation a affirmé que celle-ci « demeure en tête de nos préoccupations notamment au vu de l'impasse qu'elle connaît en raison de l'entêtement de l'occupant israélien. « L'Algérie exhorte les Nations unies et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités en faisant pression sur la force d'occupation pour se soumettre aux décisions de la légalité internationale », a-t-il déclaré. Bensalah s'est étalé sur les crises libyenne, syrienne et yéménite invitant la Ligue arabe à œuvrer dans le sens de promouvoir le dialogue pour rétablir la sécurité. Le sommet s'est clôturé par l'adoption d'une déclaration finale.