Le responsable a considéré comme « insoutenable » la capacité de raccordement actuelle au regard des exigences liées au développement socioéconomique du pays et à la demande du marché. Il a rappelé, dans ce sens, que la stratégie nationale du haut et du très haut débit « a inscrit le raccordement de tous les foyers du pays et toutes les institutions et les zones d'activité à l'horizon de 2019 ». Cet objectif, soutient Kebbal, « oblige AT, en sa qualité d'organe d'application de la politique du gouvernement, de prendre toutes les mesures pour la réalisation de cet objectif qui représente un préalable pour l'essor des TIC et d'une économie numérique dans notre pays ». Il a également évoqué « la nécessité de mettre à niveau le réseau existant afin d'améliorer la qualité de service ». Refonte interne et révision des modèles de partenariat S'agissant des mesures devant faciliter la réalisation des prévisions du groupe, Kebbal a estimé que « la refonte du mode de fonctionnement interne de l'entreprise et la révision du modèle de partenariat avec nos fournisseurs et équipementiers permettront la réalisation de ces objectifs ». Il a expliqué, au sujet de la relation avec les équipementiers du groupe, que « les contrats actuels avec les fournisseurs sont en cours de révision, notamment sur la partie mise en service », relevant que cette phase de mise en service « s'arrête actuellement à l'installation du MSAN ». Or, note le PDG d'AT, « notre performance devra se mesurer par deux éléments : la qualité de service et le nombre de clients raccordés, et cela devra passer nécessairement par des projets de déploiement intégrés, de bout en bout, jusqu'au client final ». Kebbal a souligné que « désormais, dans le cadre d'équipes mixtes entre Algérie Télécom, entreprises, Ansej et fournisseurs équipementiers, la mise en services couvrira l'installation du réseau, l'installation de l'équipement et le préraccordement des foyers, même si le propriétaire ne souscrit pas immédiatement au service ». Un programme de formation pour 1.000 salariés Il a ajouté qu'AT investit chaque année des dizaines de milliards de dinars, notamment via des contrats avec des fournisseurs, alors que ses cadres n'ont pas été convenablement formés et préparés à gérer et à négocier ce type de contrats. Il s'agit, énumère-t-il, d'une formation MBA pour l'encadrement de l'entreprise, aux niveaux central et opérationnel, afin d'améliorer les compétences managériales et d'une formation sur la maintenance des équipements et des réseaux au profit des ingénieurs, afin d'acquérir une parfaite maîtrise des technologies. Ainsi qu'une autre formation sur la procédure de passation des marchés, destinée à tous les salariés et à tous les niveaux. Il a relevé que « ce programme de formation sera lancé dès le mois de septembre prochain et touchera, pour sa première phase, plus de 1.000 salariés ». Au volet commercial, le responsable d'Algérie Télécom a déclaré que « l'une des premières décisions qu'on a prises a été de lancer une consultation pour la sélection de grossistes pour la revente des cartes de recharge ». Il a fait savoir, également, qu'AT a pris la décision de « ne plus utiliser sa trésorerie pour l'achat des modems ADSL et 4G LTE, qui mobilise des sommes importantes ». « Désormais, nous optons pour la formule dépôt-vente. Cette mesure permettra aussi d'élargir la gamme de produits et de choix pour nos clients », a-t-il indiqué.