L'écorché C'est un scientifique venu le plus naturellement à la littérature, mu par on ne sait quel génie qui n'eut de cesse de lui susurrer qu'il valut mieux écrire que compter. C'est donc ce à quoi s'attela ce diplômé de sciences commerciales, professeur à l'université de son état et écrivain écorché qui produira de magnifiques œuvres littéraires. De son premier roman « Le printemps n'en sera que plus beau » à son dernier « La malédiction », il gardera intact son style incisif que les critiques comparaient à celui de Kateb Yacine. Cet enfant issu d'une famille paysanne pauvre, portera l'Algérie au cœur et il en transcrira tous les maux qui la minaient, la guerre, la bureaucratie, l'intégrisme... D'ailleurs son apparente quiétude et sa paisible vie familiale seront troublées lors de la décennie dramatique que traversa l'Algérie. Profondément bouleversé par la mort de son ami, Tahar Djaout, auquel il dédiera son roman « La malédiction », en ces termes : « A la mémoire de mon ami, l'écrivain Tahar Djaout, assassiné par un marchand de bonbons sur l'ordre d'un ancien tôlier. » Il finira par s'exiler à Tanger « parce qu'elle lui rappelle beaucoup Alger » et ne reviendra en Algérie que dans un cercueil, mort d'une hépatite aiguë et de dépit. Le chômeur C'est une ville côtière perchée en bas de sa Casbah hélas tombée en ruine après le terrible séisme de 2003. Alors les maisonnettes qui fleuraient bon le raisin, le citron et les roses, se sont vidées de leurs occupants partis vivre sous des cieux plus cléments sans pour autant renoncer à les retaper et d'y revenir un jour. A Dellys, soit on passe ses journées au café soit à la mer à pêcher sur de petites barques. Ici tout le monde est un peu pêcheur, beaucoup chômeur. Comme cet enfant de la ville qui s'était juré de devenir écrivain. Alors il s'était mis à remplir plein cahiers d'écolier, assis sous le porche du cinéma de la ville. Son premier roman intitulé « Le gardien » est dédié à son copain le gardien des lieux qui lui payait ses cigarettes. Il connaîtra la consécration avec un recueil de nouvelles « C'était la guerre » qui remportera le prestigieux prix littéraire Mohammed Dib en 2004. Ce « chômeur », qui ne quittera jamais son Dellys natal, écrira d'autres très beaux romans. Il s'appelle Habib Ayoub. Forêt du Sahel de Zemmouri-El-Bahri La forêt du Sahel de Zemmouri-El-Bahri (Boumerdès) est devenue le lieu de prédilection d'un grand flux d'estivants, de familles et de promeneurs en quête de détente et de fraîcheur dans ce site enchanteur. Avec sa végétation luxuriante et diversifiée, ce site, encore à l'état vierge, de la côte de Boumerdès distant d'une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, est devenu le lieu de prédilection des amateurs de camping, familles, associations et scouts. Grâce à la disponibilité de quelques structures d'accueil, le site est une destination touristique singulière aux plages paradisiaques, notamment après la réhabilitation de certains camps de toile relevant d'établissements publics et privés et de la réalisation de quelques hôtels. La forêt du Sahel offre un cadre agréable pour tous ceux en quête de détente et de fraîcheur pour déjeuner à l'ombre des pins après un passage par la plage.