Peut-on envisager un été sans déguster de la crème glacée ? La réponse semble négative, eu égard à la place qu'elle occupe chez les fins gourmets algériens. Dans le monde, les glaces sont toujours à l'honneur. L'Algérie qui n'échappe pas à la règle voit se proliférer plusieurs salons de dégustation de crème glacée. Pour les enfants, les adultes, la vue d'une coupe glacée ou d'un cornet empli de boules est alléchante. Elle est une invite à goûter, ne serait-ce que pour un plaisir fugace. La fraîcheur que procure une glace, son fondant, ses arômes et ses parfums adoucissent le palais et procurent la sensation du frais. C'est sans doute pour cela que la crème glacée n'est pas perçue comme un simple rafraîchissant, mais comme un dessert apprécié à longueur d'année. Une culture qui s'est finement intégrée dans les mœurs algériennes à laquelle les consommateurs s'adonnent volontiers même en plein mois de janvier. Les salons spécialisés et les terrasses grouillent de monde en cette période de l'année. La clientèle se constitue en majorité de couples ou de groupes d'amis à la recherche d'un passe-temps. A Sidi Yahia (Hydra), au salon « La terrasse », l'ambiance est bon enfant. « Je viens tous les soirs avec mes amis pour déguster une glace », confie Mahdi. A Douaouda Marine, les gérants de salons de dégustation de glaces se frottent les mains. Leur tiroir-caisse ne se ferme plus. Ici, les terrasses sont de plus en plus sollicitées. Les serveurs font des va-et-vient sans répit. Leurs bras soutiennent le poids de ces énormes plateaux chargés de glaces, plus alléchantes les unes que les autres. Les serveurs ne savent plus où donner de la tête face à la forte commande. Dans l'après-midi ou en soirée, en familles ou entre amis, les terrasses du littoral et les salons de la capitale ne désemplissent jamais. Des milliers de coupes glacées, saupoudrées de cacahuètes ou d'amendes, décorées de fruits, de chocolat, de chantilly sont ainsi dégustées. Chez Casa-Glace, l'ambiance est plutôt espagnole. Un salon de glaces simple mais qui attire un nombre impressionnant d'amateurs de crèmes glacées. Les demandes ne s'interrompent qu'à une heure tardive de la nuit. Ici, les prix des glaces démarrent à 250 DA. Le créponné au citron a du succès. « C'est la glace qui se vend le plus », confie le gérant. Et pour ceux qui préfèrent l'hérisson à la chantilly, le chocolat liégeois ou la pêche melba, le prix va de 350 à 400 DA la coupe. Dans le présentoir, on trouve des bombes glacées entre 300 DA et 580 DA, des boîtes de crème d'un litre à 200 DA et même des petits pots light pour les diabétiques. Bueno Gelato, la saveur italienne Buono Gelato est un glacier qui a ouvert ses portes il y a quelques années en Algérie. Amarena (crème au lait avec coulis de fraises), mascarpone, tiramisu, stroccialetta... sont les vedettes qui font courir les clients. Rien à voir avec les glaces industrielles. D'ailleurs, les clients en consomment même en plein hiver. Le gérant explique que le succès de la glace italienne revient à la fabrication artisanale, à Alger, certes, mais, avec des produits importés d'Italie. L'engouement des Algériens pour la glace italienne a donné naissance à d'autres salons à Staouéli, Dély Ibrahim, Chéraga, Hydra, Saïd Hamdine et autres communes dans la capitale. Une fois à l'intérieur, il faut oser. Avis aux amateurs ! Buono Gelato, la chaîne spécialisée dans la production de crémerie et glace, s'est étendue à l'échelle nationale en offrant ses services à tous les consommateurs algériens. Fabriqués à base de lait, les Gelatos offrent une panoplie de glace sans aucune saveur artificielle. Ferrero Rocher, Kinder, cappuccino, tiramisu, ou encore Nutella et Oréo auxquels s'accompagnent aussi des parfums plus universels, tels que la pistache, le chocolat noir et la fraise, sont les vedettes pour lesquelles les nombreux clients se pressent.