La ministre s'attend à d'autres critiques et « rumeurs » concernant la réforme de l'Ecole à l'approche notamment des prochaines législatives. Elle a profité de la réunion avec les directeurs de wilaya de l'éducation, tenue en prévision de la prochaine rentrée scolaire, prévue pour le 4 septembre, afin de rétablir la vérité concernant les « nouveautés » envisageables cette année. Aucune matière ne sera supprimée de l'épreuve du baccalauréat, tranche-t-elle. La prochaine rentrée scolaire sera placée sous le sceau de la « qualité », indique-t-elle, dans le but de bannir à jamais la « médiocrité » au sein du secteur qu'elle dirige. « L'Ecole ne doit pas être prise en otage, car l'enjeu ne concerne pas uniquement un groupe mais toute la société. Ma référence, ce sont le programme présidentiel et la Constitution du pays », poursuit-elle. Pour p allier toutes les défaillances, « la stratégie nationale du traitement pédagogique, la transparence dans la gestion et la consécration de la charte de la profession » s'avèrent des solutions appropriées. Au sujet de l'épreuve du baccalauréat, la ministre a indiqué que le projet soumis, mercredi dernier, au Conseil de gouvernement, avait suscité un débat constructif. Avant son application, il devra avoir l'aval du Conseil des ministres également. Les points examinés avec les partenaires sociaux portent sur « la non-annulation d'aucune matière, le mode d'évaluation continue, la réduction du nombre des jours d'examen et l'application progressive des propositions ». « Il s'agit d'un secteur stratégique et nous devons former un citoyen accompli en termes de principes identitaires. Chacun doit assumer ses responsabilités », précise-t-elle encore en vue de rassurer du bien-fondé de sa démarche. Concernant la deuxième génération des programmes scolaires à adopter à partir de la prochaine rentrée scolaire, la ministre a démenti tout retard dans le contenu qui a été révisé en 2009 et dont les objectifs avaient été présentés lors d'un symposium tenu en juillet 2015. « Les améliorations apportées aux programmes n'opéreront aucune modification profonde dans le secteur de l'éducation », a insisté la ministre avant d'annoncer une réunion avec les partenaires sociaux, mardi prochain, pour se pencher notamment sur les questions de la rentrée scolaire et de la retraite. Elle a, en outre, rappelé que 148.00 candidats sur 700.000 ont réussi au concours de recrutement d'enseignants, organisé en avril dernier, soulignant que ces résultats serviront de plateforme pour procéder au recrutement selon les besoins nationaux. Mme Benghebrit a, par ailleurs, fait savoir que le cours inaugural de l'année scolaire 2016-2017 sera consacré à « la dimension humaine de certains héros de la glorieuse guerre de Libération nationale ». La rentrée scolaire en chiffres Plus de 8.600.000 élèves, encadrés par 495.000 enseignants dont 28.000 nouveaux, sont attendus à travers les établissements scolaires du territoire national pour la rentrée scolaire 2016-2017 prévue le 4 septembre. L'Etat a dégagé un budget de plus de 15 milliards de dinars au titre de la poursuite de la politique de solidarité envers les élèves nécessiteux. Le nombre d'élèves scolarisés dans les trois paliers d'enseignement et le préscolaire est de 8.691.006 élèves, selon les chiffres présentés, jeudi dernier, par le secrétaire général du ministère de l'Education, Abdelhamid Belabed, lors d'une réunion avec les directeurs de l'éducation. Il a indiqué que plus de 30.000 enseignants devront partir à la retraite cette année. 493.626 élèves sont attendus dans le préscolaire, 4.209.022 dans le primaire, 2.727.160 dans le moyen et 1.261.198 dans le secondaire. S'agissant de l'encadrement pédagogique, 258.403 membres du personnel administratif et 495.000 enseignants, dont 4.878 diplômés des écoles normales supérieures et 28.075 nouveaux enseignants, seront mobilisés. Quant aux infrastructures, on comptera cette année 26.488 établissements scolaires, dont 146 nouveaux, outre 14.427 cantines scolaires. 9 milliards de dinars ont été consacrés à la prime de scolarité et 6,5 milliards de dinars pour assurer la gratuité du livre scolaire, sachant que 3 millions d'élèves scolarisés bénéficient de la prime et du livre à titre gracieux. 60.800.000 livres sont mis à disposition pour cette nouvelle année scolaire, dont 4.728.000 nouveaux pour la première année primaire, 4.046.000 pour la deuxième année primaire et 8.774.000 pour la première année moyenne.