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« Pour une réforme juste et profonde du système des Nations unies », souligne Abdelkader Messahel 6e Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique à nairobi
Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a mis l'accent, hier, à Nairobi, sur la nécessité, pour les pays du continent africain, de plaider ensemble pour une réforme « juste et profonde » du système des Nations unies, en particulier son Conseil de sécurité. « Au centre des priorités de notre agenda de coopération multilatérale, il est indispensable que figure la nécessité de plaider, ensemble, pour une réforme juste et profonde du système des Nations unies, et en particulier de son Conseil de sécurité », a indiqué Messahel dans son intervention devant la 6e Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (Ticad). « A ce titre, nous avons grandement besoin de l'appui du Japon, à l'instar des autres partenaires de l'Afrique, à notre revendication légitime et fondamentale visant à corriger une injustice historique, en appelant à une représentation équitable au sein du Conseil de sécurité, telle que clairement définie dans le consensus d'Ezulwini », a souligné Messahel, qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à ce sommet. « Nous devons également mutualiser nos efforts pour plaider en vue d'une plus grande démocratisation des institutions financières internationales dont les décisions, engageant une grande partie de l'humanité, lui échappent », a-t-il ajouté. Messahel a relevé que « nos pays restent confrontés au fléau du terrorisme international », soulignant que « les événements tragiques qui continuent d'affecter différentes régions du monde nous interpellent sur l'urgence d'une action concertée et d'une mobilisation accrue au niveau international, en vue d'endiguer cette menace qui ne connaît pas de frontières ». « Nous devons nous mobiliser en vue de nous attaquer à ses causes profondes à travers notamment le tarissement de ses sources de financement et l'adoption de stratégies globales de déradicalisation », a-t-il insisté. Il a rappelé que dans ce contexte particulier, l'Algérie abritera, en septembre prochain, une conférence internationale sur « la démocratie comme vecteur de déradicalisation ». Abdelkader Messahel a plaidé, par ailleurs, en faveur d'un « transfert réel de technologies » devant permettre à l'Afrique de développer son potentiel industriel de transformation de ses ressources naturelles. Le ministre a précisé que le développement du potentiel de transformation des ressources naturelles du continent africain vise à « garantir une forte valeur ajoutée, créer de l'emploi et générer des richesses ». « L'Afrique souhaite qu'il soit tenu compte de son ambition d'être un espace économique dynamique pouvant participer activement à l'essor de l'économie mondiale et de ne plus être perçue comme un continent réduit au rôle de simple réservoir de matières premières et de marché commercial et de consommation », a-t-il affirmé. Il a suggéré que la participation du Japon dans l'effort de développement de l'Afrique « pourrait intervenir, notamment, à travers le financement et la réalisation de projets d'infrastructures nationaux et régionaux structurants tels que définis comme priorités par les chefs d'Etat et de gouvernement africains dans la stratégie en matière d'infrastructures ». Il a rappelé que des projets d'envergure continentale sont soit en cours de finalisation, à l'instar de la route transsaharienne Alger-Lagos, soit dans une phase de maturation avancée comme le gazoduc Nigeria-Algérie et la fibre optique Alger-Abuja, pour lesquels le Japon pourrait apporter sa « précieuse contribution ».