Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, est à Marrakech pour prendre part, aujourd'hui, à la 4ème réunion ministérielle de suivi de la Ticad (conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique). D'emblée, il est utile de rappeler que lors de la dernière réunion de la Ticad à Dakar en mai de l'année dernière, l'Algérie a bien apprécié le grand rôle joué par le Japon dans le développement en Afrique. Et c'est dans ce même ordre d'idées que la délégation algérienne avait alors mis "l'accent sur la Ticad qui a misé sur l'objectif d'accélérer la croissance économique en Afrique. Et avec cette volonté de participer au développement du partenariat en Afrique, le Japon s'est illustré, du point de vue de la délégation algérienne, par l'engagement de plus en plus marqué de ce pays à inciter son secteur privé à investir en Afrique". Ainsi, l'Algérie prendra part à cette réunion étalée sur deux jours, pour évaluer "la mise en oeuvre du Plan d'action adopté en 2008 par la 4ème Ticad à Yokohama" et à initier "le processus préparatoire de la 5ème Ticad prévue en juin 2012 à Yahohama". Le processus de la Ticad a été lancé en 1993 à travers l'initiative du Japon de tenir, au niveau des chefs d'Etat ou de gouvernement, la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (dont l'acronyme en anglais Ticad a été consacré). La Ticad a été institutionnalisée en tant que rendez-vous quinquennal des chefs d'Etat africains avec le Premier ministre japonais. Cette réunion qui se tient à Marrakech enregistre la participation de 51 pays africains membres de l'ONU, des organisations internationales et régionales, ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile. Cette rencontre permettra donc d'examiner les progrès réalisés notamment dans les domaines de la croissance économique, du renforcement des capacités des pays africains pour faire face aux défis posés par les changements climatiques et de la consolidation de la paix et de la bonne gouvernance. Il est utile de souligner également qu'avec le lancement du Nepad et de l'Union africaine, l'Afrique s'engage avec force à développer une nouvelle approche de la croissance économique. Ce qui a permis, d'ailleurs, à beaucoup de pays africains de réaliser des taux de croissance "appréciables et soutenus" sur près d'une décennie, avait remarquét les délégués algériens à la 3e réunion de la Ticad, à Dakar l'année dernière. Le Japon qui s'engage à appuyer les programmes d'intégration générale et les infrastructures en particulier mérite, pour tout cela, de "servir d'exemple" en matière d'approfondissement des partenariats entre l'Afrique et le reste du monde. Seulement, les Algériens ont relevé, par contre, que la croissance africaine n'a pas pu générer un niveau d'emploi permettant une réduction significative du chômage et de la pauvreté. Et c'est dans ce même ordre d'idées que la délégation algérienne a mis "l'accent sur la Ticad où on place l'enjeu de mettre l'Afrique en situation de se hisser à un niveau de la compétitivité et de la productivité qui lui permet d'être à la hauteur des défis de la mondialisation. Et justement, faut-il remarquer aussi que ce genre de situation pose les défis de la diversification et de la densification des structures de production, en mettant l'accent sur les secteurs porteurs d'opportunités d'investissement et d'emploi en Afrique, tels que les industries de transformation, des services, de l'agriculture et des infrastructures. Ainsi et avec l'apport de la Ticad et les mécanismes du Nepad, l'Afrique gagnerait bien dans ses articulations dans la perspective de développer davantage le domaine du partenariat diversifié d'autant que le Japon, puissance économique confirmée, est bel et bien un soutien indéfectible pour le continent.