Les mesures prises lors du dernier Conseil des ministres permettront de booster la création d'emploi et permettront de créer, annuellement, quelque 50.000 micro-entreprises, dont 35.000 par le dispositif de l'Ansej et 15.000 par celui de la Cnac. C'est ce qu'a affirmé, hier, Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, lors de la rencontre nationale sur les mesures initiées par le gouvernement en faveur de la promotion de l'emploi économique, à laquelle ont pris part, entre autres, des responsables de Banques et Etablissements financiers, le SG de la centrale syndicale et les conseils de l'ordre des professions libérales. Le ministre a indiqué que les textes d'application relatifs aux dernières mesures prises lors du dernier Conseil des ministres pour la facilitation de la création de l'emploi seront prêts dans dix jours. Dans son intervention, le ministre a rappelé les décisions importantes destinées à valoriser les dispositifs d'aides à la création propre d'activités et d'emplois par le biais des micro investissements. Il a indiqué que les candidats bénéficieront d'une réduction de leur apport personnel au titre du financement de l'investissement, ramené de 5% à 1% pour les investissements ne dépassant pas 5 millions de dinars et de 10% à 2% pour ceux allant jusqu'à 10 millions de dinars. A cela s'ajoute l'augmentation du niveau des prêts non rémunérés qui passeront de 25% à 29% du coût global pour les investissements inférieurs ou égaux à 5 millions de dinars, 20% à 28% pour ceux inférieurs ou égaux à 10 millions de dinars. Ils pourront aussi bénéficier de l'élargissement du seuil maximal de bonification des taux d'intérêt sur le crédit bancaire (80% au nord et 95% au Sud et dans les Hauts plateaux) aux activités dans le Bâtiment, les Travaux publics, l'Hydraulique et l'Industrie de transformation et la possibilité de contracter un crédit supplémentaire de 500.000 dinars sans intérêts pour la location d'un local destiné à l'activité ou l'acquisition d'un véhicule aménagé en atelier. Dans le cadre d'aide à l'insertion professionnelle, le Conseil des ministres a procédé à l'augmentation de la rémunération des diplômés de l'enseignement supérieur qui passe de 12. 000 à 15.000 dinars, alors que la rémunération des techniciens supérieurs et des jeunes diplômés des centres de formation professionnelle maintenue respectivement à 10.000 et à 8.000 dinars. Dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, l'objectif retenu est d'insérer quelque 500.000 jeunes primo demandeurs, dont 240.000 au titre de la reconduction des contrats arrivant à expiration et, alors que 260.000 nouvelles insertions sont attendues l'année en cours. S'agissant de l'amélioration des mesures incitatives au recrutement des jeunes demandeurs d'emploi, il a été décidé d'augmenter le niveau d'abattement des charges patronales de cotisation à la Sécurité sociale. Cette mesure vise à inciter les employeurs à recruter des demandeurs d'emploi à travers la réduction des charges liées à l'emploi. Les employeurs bénéficieront d'un abattement global cumulé avec celui pris en charge par la caisse nationale d'assurance chômage. Il passera de 56% à 80% dans le Nord du pays et de 72% à 90% dans les Hauts plateaux et le Sud. Par ailleurs, le ministre a rappelé que les jeunes médecins traitant peuvent créer leurs propres cabinets groupés, d'autant qu'on leur assure un plan de charge. A titre d'exemple, il a affirmé que deux médecins peuvent bénéficier d'un crédit de 20 millions de dinars, à raison de 10 millions chacun, en plus d'un crédit de 1 million de dinars sans intérêt pour la location d'un local.