Les principaux axes de coopération entre l'Algérie et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les cinq prochaines années (2016-2020) ont été présentés jeudi dernier lors d'une journée d'information qui s'est tenue à l'hôtel Oasis d'Alger. Ces axes ont été dévoilés en présence du directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Dr Smaïl Mesbah, du représentant de l'OMS à Alger, Ba Keita. Lors de son intervention, Ba Keita a souligné que « l'Algérie figure parmi les pays africains qui ont réalisé le plus d'avancées en matière de santé et des Objectifs du millénaire de développement (OMD) ». Selon le représentant de l'OMS, notre pays « poursuit ses efforts en vue de garantir et de fournir des soins de qualité aux populations ». Keita a fait savoir, en outre, que la stratégie de coopération avec l'OMS est le fruit d'un processus qui a démarré il y a plus d'une année par des « consultations » avec les départements ministériels de la Santé et des Affaires étrangères, tout en associant d'autres agences onusiennes et d'autres partenaires des secteurs de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, de la société civile, etc. Il s'agit d'un plan qui illustre également la « densification » de la coopération entre l'OMS et l'Algérie, laquelle remonte à 1962 et qui a atteint depuis « un niveau appréciable », en tenant compte des « plans nationaux » élaborés par le gouvernement algérien, a indiqué, de son côté, le représentant du ministère des Affaires étrangères, Lazhar Soualem. De son côté, le Dr Mesbah a précisé que lutter contre les maladies non transmissibles « est un défi pour tous les Etats et qu'il faut encourager toutes les initiatives et politiques visant à réduire la consommation du tabac, à promouvoir des comportements sains, à pratiquer l'activité physique et à privilégier une alimentation saine et équilibrée. C'est à travers ces stratégies que les pays pourront voir à terme une réduction des facteurs de risque et les maladies non transmissibles de manière générale ». Les axes s'inscrivent dans le cadre de la concrétisation du programme de réforme adopté par l'Assemblée mondiale de la santé pour renforcer la capacité de l'OMS et faire en sorte que ses prestations répondent mieux aux besoins du pays. Aussi, le programme 2016-2020 « reflète le douzième programme général de travail de l'OMS au niveau du pays », a précisé l'OMS. Comme il vise à accroître la coopération technique de l'OMS avec le gouvernement algérien et met l'accent sur les priorités nationales. Il servira également de plateforme pour la mise en œuvre du programme de coopération entre l'OMS et l'Algérie pour les cinq prochaines années, à savoir le renforcement de la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles, le renforcement de la préparation, de l'alerte et de la riposte, l'amélioration de la santé de la mère, de l'enfant et du nouveau-né, et le renforcement du système de santé. Souhila H. Qu'est-ce qu'une SCP 2016-2020 ? Le cadre de Stratégie de coopération de l'OMS avec le pays (SCP) 2016-2020 « concrétise le programme de réforme adopté par l'Assemblée mondiale de la santé avec comme objectif le renforcement de la capacité de l'OMS de sorte à ce que ses prestations répondent au mieux aux besoins du pays », objet de la coopération, précise une note de la représentation de l'OMS en Algérie. La SCP « reflète le douzième programme général de l'OMS au niveau du pays et vise à assurer une pertinence accrue de la coopération technique de l'OMS avec le gouvernement algérien, en mettant l'accent sur les priorités nationales », est-il explicité.