« L'Algérie a, dans ce sens, une proposition qu'elle soumettra aux participants de la réunion d'Alger. Nos consultations menées auprès de nos partenaires montrent qu'il y a un consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché. C'est déjà un point positif », a souligné Boutarfa, ajoutant que la rencontre d'Alger « pourrait bien déboucher sur une entente » des acteurs concernés par la question. Pour réunir les conditions de succès à la réunion de l'Opep d'Alger, le ministre de l'Energie a eu, au cours de cette semaine, des consultations avec ses homologues d'Iran et du Qatar. Il devait rencontrer hier soir le ministre saoudien de l'Energie, Khalid Al-Falih, à Paris, ville qu'il a ralliée à partir de Moscou juste après des entretiens avec son homologue russe, Alexandre Novak. Evoquant la volatilité actuelle des cours de l'or noir, Boutarfa a estimé qu'« un prix du pétrole inférieur à 50 $ n'était pas acceptable et n'est favorable ni aux pays producteurs ni à l'économie mondiale, dans son ensemble. Un prix acceptable serait entre 50 et 60 $ ». Concernant les dissensions qui caractérisent les rapports entre les producteurs de pétrole, le ministre algérien se veut « optimiste » en indiquant que la réunion d'Alger « se penchera sur cette question pour aplanir ces différends ». Lors de sa visite à Moscou, le ministre de l'Energie a évoqué avec son homologue russe la coopération bilatérale dans le domaine énergétique, à travers « une accélération dans la mise en œuvre des projets communs », a souligné Noureddine Boutarfa. « La Russie affiche une disponibilité à contribuer au développement du programme des hydrocarbures en Algérie », a-t-il déclaré. Selon le ministre algérien, cette coopération se fera à travers des partenariats, sachant que la Russie pourra également « concourir dans le cadre des appels d'offres de construction et des services ». Boutarfa a, en outre, évoqué « la disponibilité de la Russie à apporter son concours à l'Algérie en matière de formation dans le domaine du nucléaire ».